Gabon – Alexandre Barro Chambrier : « Ali Bongo Ondimba doit comprendre le danger d’un nouveau passage en force »
Après avoir claqué la porte du Parti démocratique gabonais et soutenu la candidature de Jean Ping en 2016, le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) sera probablement candidat à la magistrature suprême en 2023.
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Pour les Gabonais, 2023 sera éminemment politique. Mais cette année électorale ne saurait occulter les grands enjeux économiques et sociaux. Paysage avant la bataille.
Hugues Alexandre Barro Chambrier (ABC) a longtemps attendu son heure. Après avoir claqué la porte du Parti démocratique gabonais (PDG), où il n’avait ni l’espace ni le pouvoir d’exprimer son ambition, il a soutenu Jean Ping à l’élection présidentielle de 2016, avant de prendre ses distances avec lui. Cet ancien économiste de 64 ans passé par le FMI, arrière-petit-fils du roi Denis Rapontchombo (1780-1876, un souverain mpongwè de Libreville), est pressenti dans la course à la prochaine élection présidentielle.
Jeune Afrique : Avez-vous l’intention de vous porter candidat à l’élection présidentielle prévue en 2023 ?
Alexandre Barro Chambrier : Ce qui m’importe aujourd’hui, c’est d’analyser la situation du pays, et ce que j’ai vu en le sillonnant depuis un an et demi. J’ai pu constater l’ampleur de la dégradation de nos villes et de nos campagnes, le faible niveau d’activité, le désarroi d’une jeunesse sans qualification et de diplômés sans emplois. J’ai aussi pu toucher du doigt les souffrances des populations dans les quartiers précaires, sans eau ni électricité, et la malnutrition dans les zones rurales, faute d’infrastructures routières.
Par conséquent, ce qui m’importe, c’est de réfléchir à la contribution que je peux apporter pour soulager mes compatriotes. Bien entendu, je n’ignore pas l’importance de la présidentielle de 2023. Et il est vrai que je reçois régulièrement des sollicitations de citoyens qui me demandent de me porter candidat. Mais, compte tenu des enjeux cruciaux de ce rendez-vous, ne donnons pas aux Gabonais le sentiment de nourrir une idée fixe, ou de se mettre en avant de façon artificielle. Le moment venu, je ferai savoir mes intentions.
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