RDC : sous pression du Gafi, Kinshasa en opération déminage
Le Groupe d’action financière (Gafi), chargé de lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, menace de placer la RDC sur sa « liste noire ». L’administration de Félix Tshisekedi se démène pour éviter ce revers. Coulisses.
Alors que la plénière du Gafi doit se tenir à Paris, où se situe son siège, du 18 au 21 octobre, la RDC se trouve dans une situation bien inconfortable. Après de multiples mises en garde de l’organisation intergouvernementale depuis deux ans et le placement « sous observation » de la RDC en juin dernier, en raison de ses maigres résultats en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, la menace d’un placement du pays sur la liste des États « sous surveillance renforcée » se précise – une liste sur laquelle figurent, parmi les pays africains, le Burkina Faso, le Mali, le Maroc, le Sénégal, le Soudan du Sud et l’Ouganda.
Le 30 septembre, le patron de la Cellule nationale des renseignements financiers (Cenaref), Kisula Betika Yeye Adler, qui se rendra à Paris afin d’assister à la plénière du Gafi, a formellement alerté le ministre des Finances Nicolas Kazadi dans une note technique. Le magistrat, par ailleurs premier avocat général près la Cour de cassation à Kinshasa, y explique que la RDC, qui a adhéré au Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (Gabac) en septembre 2017, fait l’objet d’une attention particulière du Gafi depuis plus de deux ans.
Mesures à prendre d’ici à 2025
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