RDC : treize candidats pour les blocs gaziers du lac Kivu

Le 28 juillet, le gouvernement avait lancé un appel d’offres pour les droits d’exploitation de 27 blocs pétroliers, et trois blocs de gaz méthane.

Didier Budimbu, ministre des Hydrocarbures de RDC. © DR / Ministère des Hydrocarbures de RDC

Publié le 13 octobre 2022 Lecture : 2 minutes.

Au total ils sont treize, sociétés ou consortium a avoir manifesté leur intérêt pour trois blocs gaziers du lac Kivu, dans l’est de la RDC, lors d’un processus d’appel d’offres que le gouvernement a promis « public, transparent, impartial et concurrentiel ». « Les chances sont accordées à toutes les sociétés et aucun acte de corruption ne sera toléré », a assuré le ministre congolais des Hydrocarbures, Didier Budimbu, après le dépouillement des candidatures, retransmis en direct par la télévision nationale.

L’appel d’offres pour ces trois blocs gaziers avait été lancé fin juillet, en même temps que pour 27 blocs pétroliers. Le dépôt des candidatures pour ces derniers « se poursuit jusqu’au 29 janvier 2023 », a précisé le ministre.

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Wind Exploration and production, Alfajiri Energy…

Selon la lecture des procès verbaux, une dizaine de « sociétés et consortiums » ont répondu à l’appel d’offres pour l’exploitation de trois blocs gaziers du graben du lac Kivu, situé à la frontière entre la RDC et le Rwanda. Le bloc Idjwi a ainsi reçu cinq candidatures : Wind Exploration an Production LLC, Congo exploration, Mash Wait Company, Cires Sarlu cikwara ressources et Ray Group Électromécanique. Celui de Makelele a également enregistré les candidatures de Wind E&P et de Ray Group, auxquelles s’ajoutent celles de Symbion Power & Red et de Comhydev. Enfin, le bloc Lwandjofu a attiré Wind E&P, Ray Group, Alfajiri Energy corporation et Global Business Consulting Consortium.

Un des dossiers de candidature pour les trois blocs gaziers mis en vente par la RDC © Stanis Bujakera Tshiamala

Un des dossiers de candidature pour les trois blocs gaziers mis en vente par la RDC © Stanis Bujakera Tshiamala

D’une part, « l’exploitation du gaz méthane contenu dans les eaux du lac Kivu, lequel représente un risque permanent d’une catastrophe naturelle, est une exigence sécuritaire pour la population congolaise vivant dans le voisinage direct du lac », a estimé le ministre des Hydrocarbures. D’autre part, elle est « une réponse aux besoins énergétiques des deux grandes provinces de notre pays (que sont) le Nord et le Sud-Kivu », a-t-il ajouté.

D’une manière générale, l’objectif « est de valoriser nos ressources en hydrocarbures en vue du développement économique et social de notre population », a-t-il commenté.

Gagnant-gagnant

S’adressant aux sociétés candidates, le ministre s’est voulu rassurant quant à la suite du processus qui demeurera « public, transparent, impartial et concurrentiel, en vue d’aboutir à des partenariats gagnant-gagnant dans l’intérêt de toutes les parties ». Didier Budimbu vise une « signature des contrats de partage de production d’ici fin octobre ».

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Le gouvernement de RDC assure qu’il veillera au respect de l’environnement, mais ses projets pétroliers sont vivement critiqués, notamment par Greenpeace, qui met en garde contre les conséquences catastrophiques qu’elle pourrait avoir sur les communautés, la biodiversité et le climat car touchant notamment un complexe forestier riche en tourbières.

                                                                                                                                                                            (avec AFP)

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