Tchad : Joseph Djimrangar Dadnadji, un fidèle aux commandes

Le président Déby Itno a nommé, le 21 janvier, Joseph Djimrangar Dadnadji au poste de Premier ministre. Réputé compétent, originaire du Sud, il était jusqu’à présent son directeur de cabinet.

Le Premier ministre tchadien, Joseph Djimrangar Dadnadji. © D.R.

Le Premier ministre tchadien, Joseph Djimrangar Dadnadji. © D.R.

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 29 janvier 2013 Lecture : 1 minute.

L’annonce de la nomination de Joseph Djimrangar Dadnadji au poste de Premier ministre, le 21 janvier, n’a pas surpris grand monde à N’Djamena. En choisissant cet homme de 59 ans, membre du bureau politique national du Mouvement patriotique du salut (MPS, au pouvoir), originaire de la province du Mandoul, dans le Sud majoritairement chrétien du pays (Djimrangar est lui-même protestant), le président Idriss Déby Itno évite de bouleverser les délicats équilibres du Tchad tout en choisissant un de ses plus proches collaborateurs.

Depuis une décennie, ce grand commis de l’État (il était déjà haut fonctionnaire du temps de Hissène Habré), titulaire d’un doctorat de droit public de l’université française de Poitiers, a occupé toutes les fonctions dans l’entourage présidentiel. Décrit comme discret, compétent et pointilleux – des qualités essentielles pour le poste de Premier ministre, plutôt technocratique au Tchad -, il était entré au gouvernement pour la première fois en 2002, comme ministre du Plan, du Développement et de la Coopération. Il a ensuite été conseiller juridique du président, puis son secrétaire général (pendant trois ans au total) et, à deux reprises, son directeur de cabinet, poste qu’il occupait jusqu’à sa nomination.

la suite après cette publicité

Impulsion

Ce qui étonne la scène politique tchadienne, c’est d’avantage la longévité de son prédécesseur, Emmanuel Nadingar : deux ans et dix mois, un record depuis l’arrivée au pouvoir d’Idriss Déby Itno. Nadingar avait été nommé en mars 2010, notamment pour préparer l’élection présidentielle d’avril 2011. Nadingar a semble-t-il dû son maintien à d’excellentes relations avec le président tchadien. Au point que sa lettre de démission ne fait référence à aucune contrariété, remerciant même le chef de l’État pour ses années passées à la primature.

Djimrangar Dadnadji devra tenter de donner une nouvelle impulsion à l’action du gouvernement pour mettre en application les promesses de campagne, principalement axées sur le développement rural.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires