Élections au Gabon : c’est reparti pour deux tours !

Avec la présidentielle, puis les législatives et les locales, toutes prévues au second semestre de 2023, le pays entre clairement en pré-campagne. Jeune Afrique fait le point de la météo politique gabonaise avant l’échéance.

Le président gabonais Ali Bongo Ondimba, le 12 mars 2022, lors du 54e anniversaire du Parti démocratique gabonais (PDG). © Présidence Gabon

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Publié le 12 novembre 2022 Lecture : 6 minutes.

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Gabon : présidentielle, législatives, locales… le compte à rebours est lancé

Pour les Gabonais, 2023 sera éminemment politique. Mais cette année électorale ne saurait occulter les grands enjeux économiques et sociaux. Paysage avant la bataille.

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Ils ne pensent qu’à ça. Alors qu’elle ne devrait se tenir que dans dix mois, en août 2023, l’élection présidentielle éclipse déjà tous les autres grands sujets de politique intérieure. On dirait même que, sitôt proclamés les résultats de la dernière élection présidentielle, en 2016, les adversaires du président gabonais étaient repartis en campagne en quête de revanche. Le vainqueur, s’il en avait eu les moyens, aurait tout de suite refermé la parenthèse électorale pour remettre les Gabonais au travail et, ainsi, réaliser ses promesses.

Mise sous tension par le scénario du vote, la rue en a décidé autrement. Ali Bongo Ondimba (ABO) a dû faire face à une violente contestation. Pas question pour ses adversaires d’attendre la fin du bail. Arrivé en deuxième position à l’issue du scrutin, Jean Ping n’a jamais reconnu l’élection de son concurrent. La coalition de l’opposition ayant volé en éclats, ils ont été nombreux à nourrir de nouvelles ambitions.

« Je crois que Guy Nzouba-Ndama [fondateur des Démocrates] était déjà candidat au moment de la prestation de serment d’Ali Bongo Ondimba en 2016 », ironise un cadre de l’Union nationale (UN, opposition). Et si Alexandre Barro Chambrier (ABC), le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), multiplie les tournées dans le Gabon profond, c’est bien parce qu’il entend s’imposer en 2023 comme candidat légitime de l’opposition. Ils ne sont pas les seuls à se croire dotés de l’étoffe d’un chef d’État. Une brochette de candidats potentiels se prépare, pour le moment en coulisses, commelors de la Tropicale Amissa Bongo, où le gros du peloton laisse partir l’échappée, attendant l’heure du rattrapage, dans la dernière ligne droite.

Le sortant est le « candidat à abattre »

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