Tunisie : inquiétude après l’arrivée au pouvoir en Italie de l’extrême droite

Premier partenaire de la Tunisie, mais aussi destination privilégiée des migrants et réfugiés présents sur son territoire, l’Italie est désormais dirigée par une coalition emmenée par l’extrême droite. Georgia Meloni et ses alliés vont-ils bouleverser la traditionnelle relation de proximité entre Tunis et Rome ?

La nouvelle Première ministre italienne Giorgia Meloni. © The Yomiuri Shimbun via AP /SIPA

Publié le 24 octobre 2022 Lecture : 4 minutes.

Arrivée en tête des législatives du 22 septembre 2022, Georgia Meloni, la cheffe du parti post-fasciste Fratelli d’Italia, n’était pas encore être désignée présidente du Conseil par le Parlement que, déjà, elle inquiétait les partenaires de la rive sud de la Méditerranée, dont la Tunisie. Ce n’est pas tant la majorité remportée à l’Assemblée et au Sénat par le parti de Meloni qui impressionne que le tour de force que cette dernière a accompli en réussissant à obtenir l’appui des formations de la droite et de l’extrême droite italiennes, malgré leur rivalité. Un élément augurant d’une stabilité politique qui fait depuis longtemps défaut à l’Italie.

La Tunisie, de par sa proximité géographique et ses étroits liens économiques avec la péninsule, sait qu’elle est au premier rang pour essuyer les effets d’un durcissement de ton italien. À commencer par d’éventuelles mesures drastiques contre la migration irrégulière. L’annonce, le 20 septembre, par le consulat d’Italie à Tunis, de la suspension pour deux semaines, en raison de fraudes, de la délivrance de visas a ainsi été immédiatement perçue comme un effet de la nouvelle politique italienne, qui pourtant n’est pas encore en place.

Mesures d’intimidation ?

L’offensive contre les extra-communautaires et leur stigmatisation faisaient déjà partie des classique du lexique politique italien. « Une migration hors contrôle qui met au défi et en flux tendu les forces sécuritaires italiennes a donné un coup de pouce électoral à Fratelli d’Italia, ajoute l’ancien ambassadeur tunisien Ahmed Ounaies. Ce résultat est à prendre au sérieux cette fois. En plus du Parlement, la droite a conquis le gouvernement. »

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