Burkina : psychodrame sans fin au CDP de Blaise Compaoré
La guerre fratricide qui déchire le parti de l’ancien président vient de connaître un nouveau rebondissement. Mais la décision de justice rendue le 17 octobre ne tranche pas sur le fond et Eddie Komboïgo, actuel président du CDP, et Achille Tapsoba, son grand rival, refusent tous deux de s’avouer vaincus.
La brusque accélération de l’Histoire au Burkina n’a pas fait taire les querelles intestines qui divisent le Congrès pour pour la démocratie et le progrès (CDP), l’ancien parti de Blaise Compaoré, chassé du pouvoir en octobre 2014. Depuis plusieurs mois, deux camps s’en disputent la direction, et c’est une décision du tribunal de grande instance de Ouagadougou, datée 17 octobre, qui a remis de l’huile sur le feu.
Le respect des textes
D’un côté, l’aile dite historique, conduite par Achille Tapsoba, qui prône une fidélité absolue à Blaise Compaoré, en exil en Côte d’Ivoire. De l’autre, celle dite des rénovateurs, menée par Eddie Komboïgo. Les 18 et 19 décembre 2021, ce dernier a organisé un congrès à l’issue duquel il a été porté à la tête du parti. Mais ses adversaires contestent la régularité de cette désignation, affirmant que les textes du CDP n’ont pas été respectés et que les résultats dudit congrès sont donc nuls et non avenus. Depuis, Achille Tapsoba n’a de cesse de réclamer le départ d’Eddie Komboïgo.
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Les plus lus
- Bénin-Niger : dans les coulisses de la médiation de la dernière chance
- Au Togo, le business des « démarcheurs », ces arnaqueurs qui monnaient la justice
- Qui entoure Mele Kyari, président de la NNPC, l’État dans l’État au Nigeria ?
- Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo, sur les terres de Simone à Bonoua
- Alafé Wakili : « Aucun pays n’est à l’abri d’un coup d’État »