Services aériens : Menzies-NAS, un mariage fructueux et des appétits féroces
Après l’absorption du britannique Menzies, le koweitien NAS s’apprête à perdre son nom commercial, mais voit ses activités et son périmètre renforcés, en Afrique en particulier.
Lancer la recherche d’un bagage perdu à l’aéroport ou se reposer dans un lounge entre deux vols à Abidjan, Casablanca ou encore Kinshasa : telle est – pour le voyageur lambda – la partie émergée des missions de l’iceberg NAS (National Aviation Services), géant koweïtien des services aéroportuaires.
L’entreprise, qui propose aussi des services de manutention du fret, d’avitaillement ou encore de dégivrage des appareils, s’apprête à abandonner sa dénomination commerciale. Après une transition « en douceur », promet la compagnie, tous les pôles NAS se retrouveront d’ici à la mi-2023 sous la bannière Menzies, la plateforme britannique de services aéroportuaires qu’Agility, la maison mère de l’entreprise koweïtienne, a racheté le 4 août dernier. Montant de l’opération : 763 millions de livres sterling soit environ 900 millions d’euros, au taux de change d’alors.
Leader mondial des marchés
La nouvelle entité qui unit Menzies et NAS emploie 35 000 personnes, gère 96 entrepôts et manutentionne 2 millions de tonnes de fret aérien par an. Au total, avec Menzies plutôt centré sur les marchés européen et américain, et NAS davantage actif en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient, ce sont quelque 58 pays qui sont couverts.
Dans l’équation, 16 pays africains sont représentés, avec 19 aéroports sur les 254 que compte le groupe réuni. Ainsi, Menzies-NAS s’impose comme le numéro 1 mondial en termes de marchés, et le deuxième en termes de présence, derrière l’helvète Swissport (285 aéroports à fin 2021 dans 45 pays, dont l’Algérie, le Maroc, le Ghana ou la Tanzanie).
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