CAN 2013 : Algérie-Tunisie, la bataille de Rustenburg

Habitués à se rencontrer, les Fennecs algériens et les Aigles tunisiens vont s’affronter pour la première fois en phase finale d’une CAN, le 22 janvier.

L’Algérie et la Tunisie s’affrontent ce 22 janvier. © J.A.

L’Algérie et la Tunisie s’affrontent ce 22 janvier. © J.A.

Alexis Billebault

Publié le 22 janvier 2013 Lecture : 2 minutes.

Ces voisines entretiennent des relations plus ou moins cordiales. Elles ont remporté chacune une Coupe d’Afrique des nations (CAN) – l’Algérie en 1990, la Tunisie en 2004. Elles participent régulièrement à la Coupe du monde (quatre apparitions pour la Tunisie, trois pour l’Algérie) et à la CAN (16 participations pour les Aigles de Carthage, 15 pour les Fennecs). Elles se rencontrent très souvent (38 fois depuis 1963), mais leur rendez-vous du mardi 22 janvier à Rustenburg exhalera un parfum de nouveauté, puisque ce sera la première confrontation entre les deux sélections maghrébines lors d’une phase finale de Coupe d’Afrique.

L’anecdote ne bouleversera sans doute pas le public sud-africain, lui qui avait ostensiblement boudé les stades lors de la CAN 1996. Mais depuis le tirage au sort, les footeux des deux pays concernés ont réservé leur soirée. Les supporteurs du vainqueur – à condition qu’il y en ait un – proclameront leur sélection « meilleure équipe du Maghreb » quand les fans des perdants évoqueront juste la vérité d’un match, en donnant rendez-vous pour la revanche. « Ce qui est certain, c’est que ce match sera déterminant pour la suite de la compétition. Lors d’un premier tour, la première rencontre conditionne presque toujours la suite », estime Sami Trabelsi, le sélectionneur tunisien. Un avis que partage son homologue Vahid Halilhodzic, à la tête de la sélection algérienne : « Le match face à la Tunisie sera sans doute déjà décisif. » Tous deux sont davantage concentrés sur l’importance mathématique de ce duel fratricide que sur sa portée symbolique. 

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Des équipes offensives

S’ils n’appartiennent pas à la même génération – Trabelsi a 44 ans, Halilhodzic 60 -, les deux hommes ont plusieurs points communs. Ils ont tous les deux embrassé une carrière de haut niveau, fréquentant régulièrement leur sélection nationale, la Tunisie pour le premier, l’ex-Yougoslavie pour le second. Et ils partagent la même vision du football, préférant le jeu offensif à la prudence. « Mais à mon avis, il ne faudra pas forcément s’attendre à des matchs très ouverts au premier tour, où l’objectif est de se qualifier pour les quarts de finale, prévient Trabelsi. Il devrait y avoir partout une certaine prudence, au moins lors de la première rencontre. »

Halilhodzic, qui, depuis sa prise de fonctions en juillet 2011, a rompu avec les années Saadane et Benchikha – n’hésitant pas à mettre de côté ceux qui avaient contribué à faire revenir l’Algérie dans les hautes sphères du football africain avec la double participation des Fennecs à la CAN et à la Coupe du monde 2010 -, la joue modeste. Quand Trabelsi évoque « la finale », le technicien franco-bosniaque récuse le statut de favori parfois accordé à l’Algérie. « Nous ne sommes pas favoris. On va juste essayer de faire quelque chose lors de cette CAN. Passons déjà le premier tour… » 

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