Nicolás Maduro, le dauphin de Chavez sur orbite

Alors que l’état de santé du chef de l’État, Hugo Chávez, se dégradait pendant les dernières semaines, la cote de de son dauphin, Nicolás Maduro, n’a cessé de monter.

Maduro le 1er janvier, depuis La Havane, sur la chaîne vénézuélienne Telesur. © AFP

Maduro le 1er janvier, depuis La Havane, sur la chaîne vénézuélienne Telesur. © AFP

Publié le 16 janvier 2013 Lecture : 2 minutes.

Hugo Chávez n’est pas mort, comme la rumeur en a couru avec insistance, mais son état de santé a inspiré de vives inquiétudes à ses partisans, ce qu’a reconnu le 30 décembre le vice-président, Nicolás Maduro. Atteint d’un cancer de la région pelvienne, le chef de l’État vénézuélien est hospitalisé depuis plus d’un mois dans la capitale cubaine, où il a été opéré pour la quatrième fois, le 11 décembre, avant d’être victime de complications respiratoires. Dauphin désigné, Maduro (50 ans) est à la manoeuvre en ces journées dramatiques.

Le 15 janvier, Maduro a affirmé aux médias publics, que le président, âgé de 58 ans, était en train de « remonter la pente. Il progresse ».  Le vice-président désigné a assuré s’être entretenu ces derniers jours avec M. Chavez lors d’un séjour de quatre jours à La Havane.

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Nouveau chef de file

« Le chavisme a désormais un nouveau chef de file, encore faut-il que celui-ci gagne les élections », commente un membre du parti d’opposition Primero Justicia.

De fait, en cas de décès du président (ou d’incapacité avérée à gouverner), la Constitution prévoit que le vice-président assure l’intérim, à charge pour lui d’organiser un scrutin présidentiel anticipé dans un délai de trente jours. Dans cette perspective, Maduro semble bien marquer des points importants dans les classes populaires, base électorale du chavisme. Il est vrai que lui-même est né dans une famille modeste et qu’il fut naguère chauffeur de bus à Caracas. Un parcours qui n’est pas sans rappeler celui de l’ex-président brésilien Lula da Silva.

Visage souriant, épaisse moustache noire et carrure imposante, Maduro est ministre des Affaires étrangères depuis six ans et bénéficie du soutien affiché de Raúl et de Fidel Castro. Encore lycéen, il milita à la Ligue socialiste, un petit parti maoïste, puis se rallia à Chávez alors que celui-ci était emprisonné après l’échec de son coup d’État du 4 février 1992. C’est à cette époque qu’il rencontra Cilia Flores, sa future femme, qui était avocate des putschistes – elle est aujourd’hui procureure générale de la République.

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Corédacteur de la Constitution de 1999, Maduro a connu une ascension fulgurante au sein du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV). Député à deux reprises, il a présidé la majorité parlementaire de 2000 à 2006. Doté d’un caractère volcanique, il n’évite pas toujours les dérapages, comme en avril dernier quand il traita Henrique Capriles, le candidat de l’opposition à la présidentielle, de « gros pédé », avant d’être contraint de s’excuser. Il n’en appartient pas moins à l’aile civile et modérée du chavisme. Un espoir d’ouverture pour l’opposition

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