Hillary Clinton, superwoman terrassée

Victime d’une thrombose, Hillary Clinton a passé la fin de l’année à l’hôpital. Elle est sortie début janvier, mais sa santé fragilisée sonne-t-elle la fin de ses ambitions présidentielles pour 2016 ?

Au département d’État à Washington, le 28 novembre. © Manuel Balce Cenata/AP/SIPA

Au département d’État à Washington, le 28 novembre. © Manuel Balce Cenata/AP/SIPA

Publié le 13 janvier 2013 Lecture : 2 minutes.

Elle est la femme que les Américains admirent le plus. Dans la soirée du 30 décembre, Hillary Clinton (65 ans) a été admise d’urgence à l’hôpital presbytérien de New York en raison d’une thrombose : un caillot de sang s’est formé dans une veine située entre la boîte crânienne et le cerveau, derrière l’oreille droite. À en croire ses médecins, la secrétaire d’État devrait se rétablir complètement et rapidement. L’alerte n’en est pas moins sérieuse. Cette hospitalisation a pris de court les membres de son équipe, convaincus que la « patronne » allait reprendre ses activités dès les premiers jours de cette année. Hillary Clinton s’était violemment cogné la tête à la suite d’un évanouissement, puis avait été victime de vomissements répétés. Elle était au repos depuis plus de deux semaines.

Démentiel

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Battue par Barack Obama lors des primaires démocrates de 2008, elle songeait à l’évidence à une nouvelle candidature présidentielle en 2016. Sans doute paie-t-elle le prix d’un emploi du temps démentiel. Depuis quatre ans, elle a visité pas moins de 112 pays. Un record pour un secrétaire d’État ! Quelques jours avant son malaise, elle devait entreprendre une énième tournée au Moyen-Orient et en Afrique. Celle-ci a naturellement été annulée.

Les soucis de santé de Mrs Clinton, qui sera remplacée dans quelques jours par John Kerry au secrétariat d’État, ont aussitôt suscité polémiques et rumeurs à Washington. Certains républicains jugent que son incapacité soudaine tombe à pic pour l’empêcher de témoigner devant le Congrès sur ce qui s’est réellement passé lors de l’attaque du consulat américain à Benghazi, le 11 septembre. Un commentateur de la chaîne ultraconservatrice Fox News va jusqu’à insinuer qu’elle souffrirait d’une « allergie aiguë à Benghazi ». Mais l’intéressée a déjà publiquement endossé l’entière responsabilité de ce dramatique épisode. Au département d’État, plusieurs têtes sont tombées…

Il est encore trop tôt pour mesurer l’impact de ce problème de santé dans la perspective de 2016. Mais Hillary-la-superwoman apparaît soudain bien fragile. En 1998, elle avait déjà été victime d’un malencontreux caillot sanguin à la jambe. Selon les spécialistes, elle pourrait avoir besoin d’un traitement à vie pour empêcher le renouvellement d’accidents de ce type. Pas vraiment les conditions idéales pour se lancer dans une épreuve aussi épuisante qu’une campagne présidentielle. 

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