Congo-Belgique : l’ambassadeur, le ministre et le président
L’ambassadeur de Belgique au Congo, Jan De Bruyne, est sur la sellette. Depuis ses propos critiques à l’égard du gouvernement congolais, il est dans le viseur de Brazzaville.
En poste depuis à peine trois mois, Jan De Bruyne, l’ambassadeur de Belgique au Congo-Brazzaville, va-t-il bientôt boucler ses valises pour rentrer à Bruxelles ? C’est ce que Didier Reynders, le ministre belge des Affaires étrangères, a laissé entendre au président Denis Sassou Nguesso au cours d’une conversation téléphonique, fin décembre.
Motif de ce rappel programmé : les propos considérés comme offensants à l’égard du gouvernement congolais tenus par De Bruyne lors d’un briefing devant une délégation d’hommes d’affaires belges le 14 décembre dans un hôtel de Brazzaville. Ces propos critiquant en termes crus la gouvernance locale ont été prononcés en flamand par ce diplomate étiqueté N-VA, le parti indépendantiste et populiste que dirige Bart De Wever. Mais leur traduction a vite été communiquée à la présidence congolaise. Et leur teneur au chef de la diplomatie belge, qui a dû s’en excuser auprès de « DSN » et promettre une réaction.
« Brazzaville n’est pas Kinshasa, assure un proche du chef de l’État. Ici, un ambassadeur belge ne peut pas dire n’importe quoi en toute impunité. »
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