Tchad : l’heure du bilan après les manifestations meurtrières du 20 octobre
Quatre jours après les violences ayant endeuillé le pays, plusieurs investigations sont en cours, menées par les autorités d’un côté et la société civile de l’autre, afin de faire la lumière sur les événements de jeudi dernier.
Si un calme précaire est revenu à N’Djamena ce lundi 24 octobre, les tensions sont loin d’être retombées dans la capitale tchadienne, mais aussi dans les grandes villes du sud du pays, théâtres des manifestations meurtrières du 20 octobre dernier. Celles-ci ont fait, selon le bilan donné par le Premier ministre, Saleh Kebzabo, au moins une cinquantaine de morts – dont une dizaine de policiers –, mais ce chiffre pourrait en réalité être bien plus important.
Certains cadres de l’opposition ayant appelé à cette marche du 20 octobre évoquent ainsi un chiffre supérieur à une centaine de tués, sans que celui-ci puisse être confirmé. Plusieurs centaines de personnes ont également été blessées dans les manifestations et la répression qui s’est ensuivie. Cette dernière a d’ailleurs été unanimement condamnée par les partenaires internationaux du Tchad : Union africaine, Union européenne ou encore États-Unis.
Plusieurs enquêtes sont désormais en cours pour déterminer les causes des drames du 20 octobre à N’Djamena ou dans le sud du pays, notamment à Moundou. Dès le 21 octobre, de nombreuses arrestations ont en effet été signalées par l’opposition et la société civile, ceux-ci faisant par ailleurs été de mauvais traitements lors des premiers interrogatoires. L’opposant Succès Masra a quant à lui évoqué des cas, selon lui nombreux, de torture.
« Actes aux relents insurrectionnels »
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