Tunisie : le baromètre du désespoir
Chaque trimestre depuis deux ans, l’institut Emrhod Consulting s’efforce de mesurer ce que les Tunisiens pensent de leurs dirigeants et de leurs responsables politiques, mais aussi de notions plus abstraites comme le bonheur ou la religion. La dernière livraison est particulièrement intéressante.
![Moncef Marzouki, président de la Tunisie. © Ons Abid](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/01/09/009012013174256000000moncefmarzoukisondage.jpg)
Moncef Marzouki, président de la Tunisie. © Ons Abid
Selon les derniers chiffres de l’institut Emrhod Consulting, les politiques n’ont pas la cote en Tunisie. Moncef Marzouki (président), Hamadi Jebali (Premier ministre) et Mustapha Ben Jaafar sont tous en chute libre, passant en un an de plus de 50 % à moins de 30 % de satisfaits. S’agissant des intentions de vote, Ennahdha (20,4 %) et Nidaa Tounes, dernier apparu sur la scène politique et principal concurrent des islamistes (15,8 %), se taillent la part du lion, plus de dix points devant tous les autres. Béji Caïd Essebsi, le fondateur de ce dernier parti, devient la personnalité politique pour laquelle les Tunisiens voteraient le plus volontiers (12,2 %), devant Marzouki (8,9 %), Hamma Hammami (5 %) et le duo Jebali (3,6 %)-Rached Ghannouchi (3,4 %). Les indécis sont légion : 35,6 %. Et la proportion de ceux qui s’affirment résolus à ne voter pour personne est loin d’être insignifiante (15,9 %). Enfin, plus de 30 % des Tunisiens sont convaincus que 2013 sera pire que 2012 !
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