« Onatel, une valeur à conserver »
Nelly Fofana, analyste financière chez Hudson & Cie, revient pour « Jeune Afrique » sur l’évolution du titre de l’opérateur télécoms burkinabè Onatel à la BRVM d’Abidjan.
![Nelly Fofana est analyste financière chez Hudson & Cie. DR](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/12/16/Nelly_Fofana_Hudson_cie.jpg)
Nelly Fofana est analyste financière chez Hudson & Cie. DR
Le 29 novembre, la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), à Abidjan, a fractionné le titre de l’opérateur télécoms burkinabè Onatel, à raison de dix nouvelles actions pour une ancienne. Le cours de la valeur est ainsi passé de 64 000 à 6 400 F CFA [9,76 euros]. Dès son annonce, en mai 2013, ce split avait été largement anticipé par le marché. Entre le 1er juin et le 30 novembre, le volume transigé a augmenté de plus de 300 % par rapport aux cinq mois précédents, avec 166 669 titres échangés. Onatel est ainsi devenu l’une des valeurs les plus liquides de la BRVM. Un engouement qui a permis à l’entreprise de voir sa valorisation augmenter de 22 %.
Dividende important
Selon nos analyses, cette hausse ne devrait cependant pas se poursuivre au-delà de 6 500 F CFA. Le titre a d’ailleurs enregistré une légère baisse de 3 % depuis le fractionnement. Néanmoins, nous conseillons à nos clients de le conserver dans leur portefeuille. En effet, l’opérateur, numéro un du marché burkinabè (avec plus de 4,2 millions d’abonnés au mobile en juin), devrait continuer à distribuer un dividende important à ses actionnaires : environ 9 % de la valeur de l’action en 2013, selon nos estimations, contre 8 % l’an dernier.
Certes, cette filiale de Maroc Télécom n’offre pas de perspectives de développement à l’international, contrairement à l’opérateur sénégalais Sonatel. Mais l’entreprise a su limiter depuis deux ans la croissance de ses charges, tandis que son chiffre d’affaires (115,7 milliards de F CFA en 2012) continue de progresser (+ 21 % entre 2011 et 2012). En conséquence, elle a enregistré une hausse de son résultat d’exploitation de 143 % en 2012. Une tendance confirmée au premier semestre 2013, avec un résultat d’exploitation en progression de 33 % sur un an. »
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