Hollande à Alger : petits bruits de couloirs et suites diplomatiques
Lors de sa visite d’Etat en Algérie, François Hollande n’a pas fait de déclarations fracassantes, mais il a au moins essayé de ne pas fâcher son homologue, Abdelaziz Bouteflika, sur un sujet sensible : la Syrie. Il s’est en revanche trompé sur la paternité d’une citation de son discours, au détriment de l’Algérien Kateb Yacine.
![François Hollande et Abdelaziz Bouteflika, à Alger. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/12/26/026122012183633000000021122012091716000000hollandebouteflikadiscoursalger.jpg)
François Hollande et Abdelaziz Bouteflika, à Alger. © AFP
La Syrie à la trappe
Entre le texte du discours distribué à la presse française et l’allocution prononcée le 20 décembre, le passage sur la Syrie est passé à la trappe. Hollande avait prévu de rappeler que l’Algérie et la France « ont participé à la réunion récente des Amis du peuple syrien » (le 12 décembre à Marrakech) et que les deux pays devaient aider « les Syriens à trouver la voie de la liberté ». Côté algérien, on ne souhaitait pas faire de publicité à la rencontre marocaine, ni cautionner la position française. « Comment la France peut-elle soutenir et armer des groupes islamistes en Syrie et nous demander de tout faire pour les éradiquer au Sahel ? » s’interroge un diplomate.
Senghor ou Kateb ?
« L’Algérie chérit la langue arabe mais elle a su aussi se nourrir du français, se l’approprier, comme disait Senghor, comme un butin de guerre », a expliqué François Hollande devant les deux chambres du Parlement algérien, le 20 décembre. Sauf que la paternité du « butin de guerre » en question ne revient pas à l’ancien président sénégalais mais à l’écrivain algérien Kateb Yacine, qui se justifiait ainsi d’écrire dans la langue de Molière.
De Rabat à Addis
Avant le Maroc, probablement en mars prochain, le président français se rendra à Abou Dhabi le 14 janvier, puis participera au sommet Europe-Amérique latine et Caraïbes les 26 et 27 janvier à Santiago, avant de s’envoler pour l’Inde, en février. Il envisage par ailleurs de faire une visite d’État en Tunisie dans le courant de l’année. Quant à Laurent Fabius, il se rendra en Afrique de l’Ouest au début de l’année, puis participera à la célébration du cinquantième anniversaire de l’Union africaine, à Addis-Abeba, en avril.
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