Présidentielle malgache 2013 : Marc Ravalomanana, à quitte ou double

Marc Ravalomanana annonce qu’il ne se représentera pas à la présidentielle. Coup de bluff ?

L’ancien président malgache Marc Ravalomanana. © AFP

L’ancien président malgache Marc Ravalomanana. © AFP

Publié le 18 décembre 2012 Lecture : 1 minute.

Dans l’interminable partie de poker qui se joue depuis bientôt quatre ans à Madagascar, Marc Ravalomanana a surpris son monde, le 10 décembre, en annonçant qu’il se couchait. Ce n’est pas lui qui l’a fait savoir, mais la présidence tanzanienne, au nom de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). « Marc Ravalomanana a annoncé qu’il ne sera pas candidat à l’élection présidentielle de l’année prochaine », précise un communiqué. Un coup de tonnerre auquel personne ne s’attendait tant le président déchu, en exil en Afrique du Sud depuis qu’il a été chassé du pouvoir en mars 2009, avait fait de sa candidature une condition non négociable.

Même ses plus proches collaborateurs ont été surpris. « On en parlait comme d’une éventualité, confie Hanitra Razafimanantsoa, l’un de ses lieutenants, mais nous ne savions rien. » Dans ces conditions, faut-il y croire ? Comme le font remarquer les proches d’Andry Rajoelina, le président de la Transition, ce ne serait pas la première fois que Ravalomanana bluffe. « C’est une décision raisonnable, souffle un conseiller de Rajoelina. Mais j’ai quelques réserves. Il s’est déjà dédit dans le passé. »

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Retour au pays

De fait, désormais, la « priorité absolue » pour les partisans de Ravalomanana est son retour au pays. Mais l’ex-président a émis une autre condition : que Rajoelina renonce lui aussi à être candidat, alors que lors de leur dernier tête-à-tête aux Seychelles, en août, Rajoelina avait accepté de ne pas se présenter, mais Ravalomanana, lui, avait refusé de le faire.

Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. L’élection a été fixée au 8 mai 2013, et Rajoelina s’est lancé dans une précampagne de longue haleine. Mais il devra bien se prononcer. Et on voit mal, dans les chancelleries, comment il pourrait résister aux pressions de la communauté internationale, qui lui demande depuis trois ans de se coucher lui aussi. 

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