Kenya : dans la salle de contrôle de Rift Valley Railways

Concessionnaire de la ligne Mombasa-Kampala depuis 2010, Rift Valley Railways en a considérablement modernisé le fonctionnement. Petit tour en salle des machines.

L’atelier de maintenance de Rift Valley Railways à Nairobi. © Phil Moore/JA

L’atelier de maintenance de Rift Valley Railways à Nairobi. © Phil Moore/JA

ProfilAuteur_ChristopheLeBec

Publié le 27 décembre 2013 Lecture : 2 minutes.

Depuis son centre de contrôle de Nairobi, le management de Rift Valley Railways dispose d’une vue en temps réel sur les trains qui circulent entre Mombasa et Kampala. Un grand panneau lumineux retient toute l’attention des six superviseurs de la compagnie. Chacune des stations qui s’échelonnent le long des 2 454 km de la ligne y est représentée par un sigle. Chaque petit rectangle lumineux correspond à une locomotive qui parcourt la voie, avec une flèche indiquant son sens de circulation. Vert : elle avance sans encombre. Rouge : elle est à l’arrêt.

« Les ordinateurs installés à bord des locomotives transmettent leur consommation en carburant, leur vitesse et l’état de la voie. D’ici, nous avons la possibilité de stopper un train », précise Darlan De David, directeur général de Rift Valley Railways. Détenue à 51 ;% par le fonds égyptien Citadel, l’entreprise a repris fin 2010 la concession de cette ligne construite entre 1899 et 1910. « Nous avons investi près de 10 millions de dollars [environ 7,25 millions d’euros] dans cette cellule de contrôle qui nous permet d’optimiser la circulation des trains. Nous sommes également en train d’installer des puces électroniques sur les wagons pour pouvoir tenir nos clients au courant de la position de leurs chargements », ajoute le Brésilien.

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Terminus

À 500 m de là, de l’autre côté de la voie ferrée qui passe au centre de Nairobi, 300 techniciens s’activent dans l’atelier de maintenance de Rift Valley Railways. Une dizaine de vieilles locomotives anglaises, canadiennes et allemandes datant des années 1960, 1970 et 1980 font l’objet de tous leurs soins : remplacement de pièces détachées, soudure, peinture… Après cette « remise en forme », des ingénieurs sud-africains installent à bord de chacune d’elles ces fameux ordinateurs reliés à la cellule de contrôle.

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« Jusqu’aux années 2000, quand Kenya Railways était gestionnaire de la ligne, nous étions dix fois plus nombreux ici, indique Zakayo Chirchir, directeur de la maintenance. Depuis la privatisation, nous avons totalement rationalisé l’organisation, notamment pour l’approvisionnement en pièces détachées. »

De Kampala à Mombasa, des chefs de zone gèrent chacun une portion de la ligne, toujours en lien avec la cellule de contrôle. Au terminus kényan, c’est Josiah Nyarangi qui est aux manettes. Avec son équipe, il supervise les chargements et les déchargements des wagons, la composition de chaque convoi jusqu’à Kampala et leur heure de départ. « En novembre, nous avons atteint 90 000 tonnes de fret, soit 20 % de plus qu’en début d’année », affirme-t-il. Pour continuer sur sa lancée, Rift Valley Railways attend avec impatience 20 nouvelles locomotives de General Electric. Elles doivent être livrées en mars et compléteront le parc actuel de 51 locomotives.

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La compagnie vient tout juste de renouer avec les bénéfices : 145 000 euros en octobre, pour 4,7 millions d’euros de chiffre d’affaires. Mais elle espère multiplier ces chiffres par trois d’ici à 2018. Pour cela, 400 km de voie doivent encore être rénovés jusqu’à Kampala.

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