Maroc – France : Chakib Benmoussa, un crack à Paris

L’ex-ministre marocain de l’Intérieur, Chakib Benmoussa, devrait devenir ambassadeur en France. Une nouvelle étape pour ce technocrate très apprécié.

Chakib Benmoussa préside depuis février 2011 le Conseil économique et social du royaume. © Joseph Barrak/AFP

Chakib Benmoussa préside depuis février 2011 le Conseil économique et social du royaume. © Joseph Barrak/AFP

Publié le 13 décembre 2012 Lecture : 1 minute.

Choisi pour devenir ambassadeur du Maroc à Paris, Chakib Benmoussa ne devrait pas attendre longtemps l’agrément du Quai d’Orsay. Le poste était vacant depuis le départ d’El Mostapha Sahel, nommé conseiller royal en octobre 2011. Fines lunettes cerclées, cheveux ras et petite moustache, Benmoussa a le verbe précis. Excellent francophone, formé dans les grandes écoles de l’Hexagone (Polytechnique, Ponts et Chaussées) mais aussi aux États-Unis, au prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT), il passe pour l’un des plus brillants hommes d’État de l’ère Mohammed VI.

Après une carrière fulgurante dans le monde des affaires, notamment au sein du holding royal ONA, Benmoussa est nommé ministre de l’Intérieur en 2006. En quatre ans, il organise sans anicroche deux rendez-vous électoraux : législatives en septembre 2007 et communales en juin 2009. La campagne de ces dernières est l’occasion d’un bras de fer avec le Parti Authenticité et Modernité (PAM) de Fouad Ali El Himma, autour de l’interdiction de la transhumance des élus. Duel perdu, avec les honneurs.

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Pondération

Est-ce la raison de son remplacement lors du remaniement de janvier 2010 ? En tout cas, il faut croire qu’on ne se prive pas longtemps des têtes bien faites au Maroc. Lorsque le roi a voulu donner une première réponse au mouvement de contestation du 20 février 2011, il a installé, dès le lendemain des premières manifestations, un Conseil économique et social (CES) dont la présidence a échu à Benmoussa. Ce dernier a su dynamiser une institution dont la création était restée un voeu pieux durant quinze ans. Une membre du CES témoigne : « Je ne connais aucun autre ingénieur doué de pareils talents littéraires. Chakib a une grande capacité de travail, de synthèse, pour concilier des points de vue en apparence totalement opposés. » Un autre proche loue « ses qualités humaines, sa pondération et sa rigueur ». Même le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, consultait régulièrement les avis du CES et disait, en privé, le plus grand bien de Benmoussa. 

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