RDC : Muhindo Nzangi sur le front de la réforme de l’enseignement supérieur
Révolutionner les universités et éradiquer « les cantines à diplômes à tout prix ». C’est l’objectif que s’est fixé le ministre congolais, malgré la grogne des enseignants.
LE PORTRAIT ÉCO – Depuis sa nomination à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), en avril 2021, Muhindo Nzangi fait face à des dossiers sensibles : dégradation du système de l’enseignement, mauvaise gestion des institutions universitaires, fronde des enseignants…
La mission est « complexe », reconnaît ce fils de pêcheur diplômé en économie et développement de l’université catholique privée du Graben, en République démocratique du Congo, qui affiche cependant la ferme volonté de faire face.
Serein et méthodique, l’ancien député national du Nord-Kivu et de Kinshasa ne veut laisser aucune place au hasard pour réussir là où ses prédécesseurs ont échoué. Rien de moins. « Tous ont essayé de faire évoluer les choses malgré la résistance au changement », admet Muhindo Nzangi dans un entretien à Jeune Afrique. Mais lui ira « jusqu’au bout », assure-t-il.
Exit le laxisme et la corruption
Pour améliorer la qualité de l’enseignement supérieur et faire appliquer les réformes, le ministre de 40 ans répertorie les priorités : la lutte contre les antivaleurs, la numérisation du secteur et l’optimisation des conditions sociales des enseignants. Exit le laxisme, la corruption massive, la vente obligatoire des supports de cours ou encore « le blanchiment des diplômes » dans les universités congolaises, promet-il, assurant que tout abus signalé fera l’objet d’enquêtes approfondies et de sanctions.
Bien s’informer, mieux décider
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