Télécoms : pourquoi la 5G tarde à se faire une place en Afrique
Alors que plusieurs tests et des lancements commerciaux timides ont lieu actuellement, JA fait le point sur la pertinence de cette technologie pour le continent.
Publié le 11 novembre 2022 Lecture : 1 minute.
À mesure que la technologie se développe en Occident et qu’elle se commercialise en Asie et au Moyen-Orient, le lobbying pro-5G des constructeurs s’intensifie en Afrique, et les études annonçant l’arrivée prochaine de la technologie se multiplient. Pourtant, elle n’est pas près d’être lancée, et moins encore d’être mise à disposition de tous sur le continent.
Les opérateurs sont en effet encore accaparés par la nécessité de développer les usages numériques afin d’augmenter la consommation en data de leur utilisateurs. La consommation de données mobiles – dernier véritable levier de croissance restant depuis que les services dits « over the top » (OTT) comme WhatsApp, Telegram ou Signal les ont privés de revenus sur les communications et les SMS – est cruciale pour la croissance du secteur. C’est pourquoi le développement de la 4G et le basculement des utilisateurs de la 3G vers la 4G constituent une priorité que tous les experts confirment.
Ne pas manquer le virage de la 5G
Pour que le continent ne manque pas le virage de la 5G, l’industrie se voit incitée, notamment par les régulateurs, les constructeurs comme Huawei, ainsi que par la GSMA (le lobby mondial des télécoms) à tester sa capacité à gérer concrètement cette technologie. Que ce soit MTN, Orange, Vodacom ou Airtel, tous cherchent des modèles rentables, qui dépendront de la capacité des États à trouver des terrains d’entente équitables pour l’allocation des coûteux spectres de fréquences. Lancer la 5G est aussi un enjeu d’image pour ces acteurs, qui se doivent de défendre leur statut de pionnier de l’innovation.