Djibouti : Malika Louback, molécules de béton et Louboutin

Ingénieure en science des matériaux et top-modèle internationale, « la Djiboutienne » comme on l’appelle, a conquis le monde de la mode. Rencontre.

Campagne de la maison de couture italienne Versace pour sa collection Holiday 2021 célébrant les sports d’hiver. © Versace via Bestimage

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Publié le 16 décembre 2022 Lecture : 5 minutes.

Dans la zone de libre-échange de Djibouti, en juillet 2018. © YASUYOSHI CHIBA/AFP.
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Djibouti, contre vents et marées

Quarante-cinq ans après son indépendance, la petite République de 1 million d’habitants conforte son rôle de carrefour régional, où la tradition du « vivre ensemble – qui a tant fait défaut à ses voisins – semble intacte.

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Lorsque ses professeurs de collège demandaient à Malika Louback le métier qu’elle voulait faire plus tard, elle répondait sans l’ombre d’une hésitation : « Ingénieure et mannequin djiboutienne ». Elle sera l’une et l’autre. Si, dans le premier cas, la spécialité semblait peu lui importer à l’époque (elle sera ingénieure en matériaux et ingénierie des surfaces), dans le second, la précision lui a toujours paru essentielle. Lors de ses premiers castings, à la fin de 2019, Malika Louback ne cessait de répéter : « Je ne suis pas éthiopienne, je suis djiboutienne ». Et fière de l’être. Au point de donner des cours de géographie à ses camarades de plateau entre deux séances photos. Trois ans plus tard, toute l’industrie de la mode sait placer son pays sur une carte.

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