RDC – M23 : des pourparlers de paix reprennent à Nairobi le 21 novembre
Après une première tentative en avril, un second round de négociations doit s’ouvrir prochainement dans la capitale kényane pour tenter de résoudre le conflit lié à la résurgence de la rébellion du M23 dans l’est de la RDC.
« La prochaine session du dialogue de paix sur la situation dans l’est de la RDC est prévue pour commencer le 21 novembre à Nairobi », capitale du Kenya, a annoncé dimanche la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) dans un communiqué publié sur Twitter. Ni les participants, ni la durée des discussions n’ont été précisés.
Les nouvelles violences du M23 ont provoqué un regain de tension entre la RDC et le Rwanda, accusé par Kinshasa depuis le début de l’année de soutien actif à cette rébellion. Kigali a démenti.
L’annonce des nouveaux pourparlers intervient alors que de nouveaux combats opposaient dimanche l’armée congolaise au M23 à une vingtaine de kilomètres au nord de Goma. « Nos forces s’affrontent avec le M23 à Mwaro. Mais avons réussi à repousser l’ennemi côté Gikeri », a indiqué un officier de l’armée qui a requis l’anonymat.
« Les combats se déroulent en ce moment à Mwaro où l’ennemi nous a attaqués », a confirmé une source sécuritaire. Dans une déclaration datée de samedi, le groupe rebelle a accusé l’armée congolaise d’avoir mené des « bombardements barbares » dans des zones densément peuplées, tuant 15 civils, dont deux enfants. Un bilan non confirmé de source indépendante.
Les initiatives diplomatiques se multiplient pour tenter de résoudre le conflit. Le président angolais João Lourenço, à la tête de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), a rencontré vendredi son homologue rwandais Paul Kagame, puis le lendemain le chef d’État congolais Félix Tshisekedi.
« Opérations offensives » des soldats kényans
Le facilitateur pour la paix dans l’est de la RDC pour l’EAC, l’ancien président kényan Uhuru Kenyatta, est arrivé dimanche à Kinshasa pour une visite de deux jours.
Les premiers soldats kényans – environ une centaine – sont quant à eux arrivés samedi à Goma dans le cadre d’une force régionale est-africaine. Le parlement kényan avait approuvé mercredi l’envoi de 900 soldats dans l’est de la RDC, en proie depuis près de trois décennies aux attaques des groupes armés.
À cette occasion, le lieutenant-colonel kényan Dennis Obiero a déclaré aux journalistes que leur mission était de « mener des opérations offensives » aux côtés des forces congolaises et d’aider à désarmer les milices.
Un rapport confidentiel de l’ONU, qui a fuité en août, pointe une implication du Rwanda auprès du M23. Certains dirigeants américains évoquent aussi une aide de l’armée rwandaise au M23.
Kigali dément et accuse en retour la RDC – qui nie également – de collusion avec les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), mouvement de rebelles hutu rwandais, dont certains sont impliqués dans le génocide des Tutsi en 1994 au Rwanda.
Selon l’ONU, les récents combats ont provoqué le déplacement d’au moins 188 000 personnes.
(Avec AFP)
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