Fanga et Maalem Abdallah Guinea : quand l’afrobeat rencontre l’esprit gnawa

Le groupe français Fanga et le Marocain Maalem Abdallah Guinea fusionnent afrobeat et musique gnawa. Réjouissant.

Maalem Abdallah Guinea et les musiciens de Fanga. © HIM Medias

Maalem Abdallah Guinea et les musiciens de Fanga. © HIM Medias

Publié le 25 novembre 2012 Lecture : 1 minute.

En 2011, le festival Détours du monde de Chanac (Lozère) invitait le groupe Fanga et le Marocain Maalem Abdallah Guinea à donner un concert ensemble. L’occasion de créer un pont entre l’afrobeat et la musique gnawa, deux genres provenant de pays africains distants (le Nigeria et le Maroc) mais qui ont pour point commun d’emmener les musiciens et leurs auditeurs vers différentes formes de transe. Cette rencontre fut le point de départ d’une association bigarrée.

Émotions

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Quelques répétitions communes ont suffi entre le groupe montpelliérain et le Gnawa accompagné de son groupe Nasse Ejadba pour que chacun trouve sa place. Les deux formations réunies revisitent alors quelques-uns des titres phares de Fanga pour faciliter l’intégration des sonorités gnawas et se lancent dans une composition originale. Tous les titres de l’album sont enregistrés en une seule prise afin de conserver les émotions ressenties lors du concert.

Le résultat sonne alors comme une évidence : chaque composition navigue entre univers gnawa et rythme afrobeat sans rupture, sans choc. Les deux styles se marient le plus naturellement du monde. Les thèmes abordés dans les paroles rappellent les traditions ancestrales africaines. Le guembri (luth à trois cordes) est dynamisé par les cuivres et les percussions africaines. La dimension plus brute de la musique de Lagos est adoucie par l’apport des crotales (percussions formées de deux plaques métalliques s’utilisant comme des castagnettes). L’ensemble enchante et donne envie de prolonger l’expérience auditive sur scène. Un véritable témoignage de la fusion de deux cultures musicales plus proches qu’il n’y paraissait au départ. Il y a fort à parier que Fangnawa Experience deviendra un album phare des musiques du monde, à l’instar de Expensive Shit de Fela ou du WakAfrika de Manu Dibango. 

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