Afrique de l’Ouest : retour du billet de 500 F CFA dès le 30 novembre

Le 30 novembre, le billet de 500 F CFA sera réintroduit dans la sous-région.

Le nouveau billet de 500 F CFA. © DR

Le nouveau billet de 500 F CFA. © DR

Publié le 22 novembre 2012 Lecture : 1 minute.

Pour Mama Djiré, vendeuse au marché de Cocody à Abidjan, le retour du billet de 500 F CFA (0,76 euro) dès le 30 novembre est une très bonne nouvelle : « Quand on a un billet dans la main, on sait que c’est de l’argent, explique-t-elle en riant. Alors qu’une pièce, ce n’est rien. »

Annoncé le 3 novembre, le retour du billet de 500 F CFA réjouit les commerçants des huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Jusqu’en 2003, date de son retrait, le billet de 500 F CFA était la plus petite monnaie papier en circulation et la plus utilisée. Au point que, lors de son remplacement par une pièce, commerçants et fonctionnaires étaient persuadés de l’imminence d’une nouvelle dévaluation du franc CFA.

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"Faire des économies"

Cette décision avait des motifs plus pragmatiques : tout en luttant contre les risques de contrefaçon, la pièce de 500 F CFA était censée faciliter les échanges. Mais la mesure n’a pas eu les effets escomptés. Elle a même développé, sur les marchés d’Abidjan, de Lomé ou de Bamako, un nouveau genre de commerce : la revente de monnaie. Des commerçants retiennent les pièces pour créer une pénurie, puis les échangent contre des billets moyennant une commission pouvant aller jusqu’à 10 %.

Aussi la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) tente-t-elle une nouvelle formule : mettre en circulation les billets en même temps que les pièces, comme cela se fait en Afrique centrale. Les utilisateurs, eux, se contentent de célébrer le retour du billet, qui va leur permettre de « faire des économies ». « Quand vous allez à un mariage, il est de bon ton de donner des billets aux griots ou aux mariés, donc on distribuait des billets de 500 F CFA, raconte Nafi Mbaye, cadre de banque à Abidjan. Quand ils ont supprimé le billet, ils nous ont compliqué la tâche : la plus petite coupure c’était 1 000 F CFA et les distributions revenaient trop cher. »

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