RDC : Vidiye Tshimanga face à ses juges
Deux mois après avoir été contraint à la démission, l’ancien conseiller spécial de Félix Tshisekedi a comparu ce lundi 14 novembre. Piégé par de faux investisseurs, il est accusé de « corruption passive », de « trafic d’influence » et d’« offense au chef de l’État ».
Ancien conseiller spécial du président Félix Tshisekedi pour les questions stratégiques, Vidiye Tshimanga, 46 ans, est poursuivi pour « corruption passive », « trafic d’influence » et « offense au chef de l’État », selon l’acte d’accusation.
Dans la tourmente depuis la publication, le 15 septembre, par le journal suisse Le Temps, de vidéos qui le montrent en train de négocier de l’argent auprès de pseudo-investisseurs dans le secteur minier, Vidiye Tshimanga a comparu en personne, assisté de huit avocats, lors de la première audience devant le tribunal de paix de Kinshasa-Gombe.
« Sans plainte, ni victime »
À l’ouverture du procès, la défense a souligné des exceptions de procédure, dont « l’inconstitutionnalité » de « l’offense au chef de l’État » et « l’incompétence territoriale » du tribunal à juger des actes qui, selon elle, se sont passés en dehors de la RDC. « Sans plainte, ni dénonciation », « sans victime », Vidiye Tshimanga a été déféré devant le tribunal pour « des faits prétendument commis à l’extérieur du territoire », a déclaré Me Arthur Bomana, président du collectif des avocats de l’accusé. L’ex-conseiller est victime d’un « acharnement » du parquet, a insisté sa défense, qui a appelé le tribunal à se déclarer incompétent.
Le procureur, lui, a soutenu que les faits de corruption avaient été commis par vidéoconférence alors que Vidiye Tshimanga se trouvait bel et bien sur le territoire national. « La victime, c’est l’État congolais, c’est la société congolaise. [Avec cette affaire], tous les Congolais ont vu le népotisme au sommet de l’État », a réagi Raymond Kalonda. Dans la vidéo, l’ex-conseiller insiste sur sa proximité avec Félix Tshisekedi, indiquant notamment avoir participé au financement de sa campagne électorale en 2018.
Au terme des débats, l’affaire a été mise en délibéré. Le tribunal a prévu de rendre sa décision dans les dix jours à venir.
(Avec AFP)
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