Sahara : entre le Maroc et l’Algérie, avec qui Brahim Ghali mène-t-il la diplomatie du Polisario ?

Le président de la RASD et secrétaire général du Front Polisario a fait de la politique étrangère son pré carré. Il la gère en privilégiant des personnalités choisies sur la base d’affinités tribales et d’amitiés personnelles.

La garde rapprochée de Brahim Ghali, le président de la RASD. © Montage JA

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Publié le 27 novembre 2022 Lecture : 9 minutes.

Au sein du Polisario, la politique étrangère, dont le but premier est d’accroître le nombre de pays qui reconnaissent et soutiennent la République arabe sahraouie démocratique (RASD, autoproclamée), a toujours été le domaine réservé de la présidence. Que ce soit sous le mandat de Mohamed Abdelaziz, qui a duré près de quarante ans, ou celui de Brahim Ghali aujourd’hui, la ligne diplomatique est toujours impulsée par le chef de la RASD, en concertation avec l’Algérie, soutien historique et indéfectible de l’organisation.

Mais la prise de décision à l’époque d’Abdelaziz, secrétaire général du Front de 1976 à 2016, tout en laissant peu de place à la démocratie, était marquée par davantage de collégialité. L’emblématique chef du Polisario prenait régulièrement conseil auprès des membres du « comité exécutif », devenu plus tard le secrétariat, constitué de personnalités comme Bachir Mustapha Sayed (ministre et conseiller, actuel numéro deux de la RASD), Mohamed Lamine Ould El Bouhali (ancien patron des services secrets, actuel commandant de l’armée de réserve), Mohamed Lamine Ahmed (ex-Premier ministre, actuellement chargé du département des Finances), Mahfoud Ali Beiba (ex-Premier ministre de la RASD, mort en 2010), Brahim Ghali (qui a succédé à Abdelaziz à la tête de la RASD) ou encore Lahbib Ayoub (ex-chef militaire de la RASD, rallié au Maroc en 2002, décédé en novembre 2022).

Aujourd’hui, la diplomatie du Polisario est entre les mains du seul Brahim Ghali, qui la gère de manière personnelle. Se référant uniquement aux directives d’Alger, dont l’enthousiasme pour la cause de la RASD connaît un net regain avec Ramtane Lamamra, le ministre des Affaires étrangères algérien.

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