Institut du monde arabe : les politiques français en rêvent tous !

Qui sera le prochain président de l’IMA, à Paris ? On dit Ségolène Royal, Jack Lang ou Jean-Jacques Aillagon sur les rangs. Et ils ne sont sans doute pas les seuls…

L’Institut du monde arabe, à Paris. © AFP

L’Institut du monde arabe, à Paris. © AFP

ProfilAuteur_LaurentDeSaintPerier

Publié le 18 novembre 2012 Lecture : 2 minutes.

Royal « ne brigue rien du tout », Aillagon ne pipe mot et Lang nous répond « qu’il n’est pas au courant de ces rumeurs et n’est pas candidat »… Les trois favoris de la course à la présidence du Haut Conseil de l’Institut du monde arabe (IMA) cacheraient-ils leur jeu ? Depuis que Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, a congédié Renaud Muselier, le 25 juillet – moins d’un an après sa nomination -, les spéculations vont bon train. Pour certains, cette fonction prestigieuse pourrait être un lot de consolation pour Ségolène Royal, privée du perchoir de l’Assemblée, ou pour Jack Lang, défait aux dernières législatives dans les Vosges. Ou donnée en récompense à Jean-Jacques Aillagon, ex-ministre (de la Culture) chiraquien passé du côté hollandiste avant la présidentielle de 2012.

Le mystère devrait être levé avant le 26 novembre, jour du 25e anniversaire de l’institut créé à l’instigation de Valéry Giscard d’Estaing et inauguré en 1987 par François Mitterrand, dans le beau bâtiment conçu par Jean Nouvel et Architecture-Studio en bord de Seine. C’est à Laurent Fabius qu’il reviendra de désigner le nouveau président, mais la décision sera celle de François Hollande, qui semble manifester pour les lieux davantage d’intérêt que Nicolas Sarkozy. À l’IMA, on affirme ne rien savoir du processus en cours, et Nassif Hitti, l’ambassadeur de la Ligue arabe en France, précise que ses homologues des États membres de l’Institut n’ont pas encore été consultés.

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Essoufflé

Un diplomate français, féru des lieux, espère que cette nomination sera « l’occasion d’un nouveau départ » pour le temple parisien des cultures arabes. Dans le domaine de la gouvernance, tout d’abord, compliquée par un système de double présidence – Haut Conseil et conseil d’administration – instauré par Dominique Baudis pour pouvoir conserver son poste tout en étant député européen. Un système bicéphale qui a nui au bon fonctionnement de l’institution et fait fuir ses plus précieux collaborateurs. Muselier avait déclaré vouloir revenir à l’ancienne formule, mais, pris d’ambitions électorales, y a finalement renoncé.

Autre enjeu : relever la qualité et l’intérêt des événements organisés par l’Institut, qui se sont essoufflés et vont subir la concurrence du nouveau département des Arts de l’Islam du Louvre et aussi de l’Institut des cultures d’Islam qui devrait bientôt s’installer dans un bâtiment flambant neuf, dans le quartier de la Goutte d’or.

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