Afrique du Sud : on a zappé Zumaville

En Afrique du Sud, Jacob Zuma est la cible d’une violente polémique. Au coeur du scandale : la résidence privée du chef de l’État dont les améliorations sont financées par les contribuables.

L’extension de la demeure de Jacob Zuma doit coûter au contribuable 21,5 millions d’euros. © AP/Sipa

L’extension de la demeure de Jacob Zuma doit coûter au contribuable 21,5 millions d’euros. © AP/Sipa

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 13 novembre 2012 Lecture : 1 minute.

La gigantesque résidence privée du président Jacob Zuma dans son village natal de Nkandla (est du pays) est en passe de devenir un symbole de la corruption des élites sud-africaines. En cause, l’ajout à ce complexe d’un héliport, de clôtures, de souterrains et d’une clinique. L’opération devrait coûter quelque 238 millions de rands (21,5 millions d’euros)… payés à 95 % par l’État, selon la presse sud-africaine.

Pretoria a affirmé que des raisons de sécurité justifiaient ces travaux, sans parvenir à faire retomber la polémique, alors que Zuma briguera un second mandat en décembre. Pis, le patron de la télévision publique a ordonné à ses journalistes, dans un courrier divulgué le 7 novembre, de ne plus désigner la propriété présidentielle dans les mêmes termes que leurs confrères de la presse écrite : les mots « domaine », « Zumaville » et « Nkandlagate » sont désormais bannis de l’antenne. Ce dernier néologisme fait, il est vrai, référence au scandale du Watergate, qui avait acculé le président américain Richard Nixon à la démission. 

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