La RDC est-elle empêchée de défendre son territoire ?
Kinshasa reproche à l’ONU de l’avoir placé sur « une liste noire » qui l’empêcherait de s’armer pour lutter contre les groupes rebelles. Mais qu’en est-il réellement, alors que le M23 est désormais à une quinzaine de kilomètres de Goma ? JA tente de démêler le vrai du faux.
En novembre 2012, il n’avait pas fallu cinq jours au M23 pour prendre Goma. C’était il y a dix ans, presque jour pour jour. De nouveau actifs dans l’Est depuis novembre 2021, les rebelles veulent-ils reprendre la capitale provinciale du Nord-Kivu, qu’ils avaient conquise à l’époque sans grande difficulté ? Ils s’en rapprochent en tout cas. Le 15 novembre, la ligne de front s’était établie à 17 kilomètres à peine de la ville.
Les autorités congolaises prennent bien sûr la menace très au sérieux, persuadées qu’on les empêche de répondre à « l’agression ». Leur cible, outre le Rwanda qu’elles accusent depuis des mois de soutenir le M23 ? Les Nations unies. « Il n’ y a aucune raison objective aujourd’hui qui fasse qu’on nous maintienne dans [la] situation d’un pays sur lequel pèse une hypothèque de méfiance. Il y a des banques, des transporteurs et même ceux qui fabriquent des armes qui ne veulent pas traiter avec nous parce qu’il y a les Nations unies. Ils disent que nous sommes sur la liste noire », a lancé Christophe Lutundula lors d’un point presse le 11 novembre. Autrement dit, selon le ministre congolais des Affaires étrangères, l’ONU empêche la RDC d’acheter les armes, les munitions et les équipements militaires dont elle a besoin pour défendre son territoire.
« Injustice flagrante »
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