Les gentlemen collectionneurs et l’art contemporain africain

Ils sont riches, dirigent des entreprises florissantes, et ils ont décidé de consacrer leur fortune à l’art contemporain africain. Retour sur ces hommes et ces femmes d’affaires qui soutiennent la création du continent.

Jean Piggozi, un milliardaire français férru d’art africain. © SIPA

Jean Piggozi, un milliardaire français férru d’art africain. © SIPA

NICOLAS-MICHEL_2024

Publié le 6 novembre 2012 Lecture : 1 minute.

La collectionnite est une maladie dangereuse qui vous prend pour ne plus vous lâcher, hante vos nuits comme vos jours et ponctionne allègrement votre compte en banque. Pour ceux qui roulent sur l’or, ou du moins qui ont les poches bien pleines, collectionner peut aussi être un moyen d’investir ou de payer moins d’impôts : en France, une entreprise qui acquiert des oeuvres d’art et les expose peut en effet effectuer de substantielles déductions fiscales… Si ces éléments ne doivent jamais être oubliés, il ne faut pas les surestimer, en particulier en ce qui concerne l’art contemporain africain. Notamment parce que, jusqu’à ce jour, aucun indicateur ne vous garantit une bonne plus-value à court terme si vous vous mettez en tête d’acheter des pièces d’artistes du continent dans l’idée de les revendre. C’est dommage pour eux, mais c’est ainsi. Pourquoi ? Eh bien tout simplement parce que très peu de collectionneurs argentés se tournent vers leurs pourtant stimulantes créations. C’est la loi du marché de l’art : peu de concurrence, des prix qui restent bas…

Les hommes et les femmes d’affaires que nous avons rencontrés sont donc des exceptions – des pionniers – qui ont pour ambition de soutenir la vitalité créative de l’Afrique. Ils ne sont pas nombreux, mais sont animés d’une foi presque romantique dans la création artistique. Leur collection est souvent une forme d’engagement, un soutien aux artistes, une manière d’apporter sa pierre à l’histoire de l’art. « Collectionner, c’est composer une oeuvre totale, une oeuvre commune dans laquelle chaque artiste interprète une partition précise », explique le directeur artistique et commissaire d’exposition Simon Njami. Les créateurs ont besoin de ces chefs d’orchestre sans qui ils ne pourraient ni vivre ni exister.

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