RDC – Meurtre de l’ambassadeur d’Italie : le principal suspect nie les accusations
Comme d’autres accusés, le jeune Congolais soupçonné d’avoir tué Luca Attanasio et deux autres personnes, en février 2021, a protesté de son innocence devant le tribunal militaire qui juge l’affaire à Kinshasa.
Shimiyimana Prince Marco a été désigné par l’un de ses co-prévenus, Amidu Sembinja Babu, alias Ombeni Samuel, comme celui qui « a tiré sur l’ambassadeur » Luca Attanasio, a affirmé le capitaine-magistrat Bamusamba Kabamba, procureur militaire, en lisant les déclarations consignées sur procès-verbal, mercredi 16 novembre à Kinshasa.
« Je n’ai jamais touché à une arme », « je n’avais même pas entendu parler de la mort de l’ambassadeur », « j’ai signé les procès-verbaux après avoir été terriblement battu », a répliqué en swahili Prince Marco, tout au long d’une audience de près de quatre heures.
Six personnes sont poursuivies pour l’assassinat de Luca Attanasio, de son garde du corps italien, le carabinier Vittorio Iacovacci, et d’un chauffeur congolais du Programme alimentaire mondial (PAM), Mustapha Milambo.
Un accusé en cavale
Les trois hommes avaient été tués par balles après être tombés dans une embuscade aux abords du parc national des Virunga, dans le Nord-Kivu, province de l’est de la RDC en proie depuis près de 30 ans aux violences de groupes armés.
Avec quatre autres jeunes hommes, Prince Marco comparaît dans cette affaire depuis le 12 octobre devant le tribunal militaire de la garnison de Kinshasa-Gombe siégeant dans l’enceinte de la prison militaire de Ndolo, où ils sont détenus. Un sixième, en cavale, est jugé par défaut.
Tous sont accusés de « meurtre, association des malfaiteurs, détention illégale d’armes et munition de guerre ». Amidu Sembinja Babu a lui aussi nié avoir dénoncé Prince Marco : « Comme je ne sais ni lire, ni écrire, ils ont écrit des choses, ont signé de mon empreinte », a-t-il dit.
Aveux arrachés sous la torture ?
Lors des précédentes audiences, les autres prévenus interrogés, Issa Seba Nyani et Bahati Antoine Kiboko, avaient également nié en bloc toutes les préventions mises à leur charge, affirmant que leurs aveux avaient été arrachés sous la torture.
« Nos clients ont été torturés », a soutenu leur avocat, Me Eddy Kapepula Kanya. « Où est l’arme du crime ? », a également demandé l’avocat.
« Vous voulez quoi ? L’ambassadeur n’est pas mort de maladie, mais bien par arme à feu. Les trois (victimes) sont mortes par fusillade », a répliqué le procureur militaire. Un dernier prévenu, Murwanashaka Mushahara André, doit encore être interrogé. La prochaine audience est prévue mercredi prochain.
(Avec AFP)
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