Algérie-Maroc : Rabat doit-il s’inquiéter des exercices militaires algéro-russes ?
Du 15 au 28 novembre, Moscou et Alger organisent des manœuvres militaires conjointes dans le sud-ouest de l’Algérie, à moins d’une centaine de kilomètres de la frontière marocaine. Un choix géographique loin d’être anodin, mais à relativiser.
« Bouclier du désert ». C’est le nom de code donné aux manœuvres militaires conjointes algéro-russes, dans le sud-ouest de l’Algérie, qui ont débuté ce mardi et devraient durer jusqu’au 28 novembre. Ces exercices militaires terrestres rassemblent environ cent soldats algériens et autant d’hommes côté russe – essentiellement des parachutistes –, au terrain d’entraînement de Hammaguir, à Béchar, à moins d’une centaine de kilomètres de la frontière algéro-marocaine, fermée depuis août 2021.
Côté marocain, justement, le politologue Mohamed Chiker, de l’université Hassan II de Casablanca, y voit un clin d’œil – très relatif – à l’opération « Tempête du désert » (nom donné à l’opération militaire menée contre l’Irak en 1990 par une coalition internationale, sous la houlette des États-Unis), et donc une forme de réponse aux manœuvres militaires de l’alliance maroco-américano-israélienne.
« Ces manœuvres russo-algériennes interviennent quatre mois après la tenue de la 22e édition de l’African Lion, co-organisée par les Forces armées royales marocaines et l’armée américaine dans le sud du Maroc, et à laquelle les Israéliens ont participé pour la première fois », ajoute t-il.
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