L’Afrique de l’Ouest face au terrorisme qui « transcende les frontières »

Pour contrer la menace jihadiste, les pays de l’Initiative d’Accra veulent collaborer davantage en matière de sécurité et de renseignement. Une réunion ministérielle a eu lieu ce 17 novembre, en vue d’une rencontre la semaine prochaine.

Des soldats burkinabè au camp militaire d’Ouagadougou, le 8 octobre 2022, lors des funérailles de 27 soldats, tués lors de l’embuscade d’un convoi, revendiquée par Al-Qaïda. © Issouf Sanogo / AFP.

Publié le 18 novembre 2022 Lecture : 2 minutes.

Le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo, accompagnés du Mali et du Niger, tous deux pays observateurs, se sont réunis jeudi 17 novembre à Accra en vue d’accroître leur coopération dans la lutte contre la propagation des violences jihadistes vers les côtes du golfe de Guinée.

Cette session de discussions techniques entre pays membres de l’Initiative dite d’Accra, lancée en 2017, sur la collaboration en matière de sécurité et de renseignement doit se poursuivre ce vendredi.

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La sous-région fait face à un accroissement de la menace de l’extrémisme violent, qui est « plus répandue qu’on ne le pensait auparavant et transcende les frontières », a déclaré le ministre ghanéen de la Sécurité nationale, Albert Kan-Dapaah, notant que « le paysage de la menace ne cesse de changer ».

« Rééquilibrage » des déploiements internationaux

Les discussions d’Accra, qui continueront la semaine prochaine, doivent également associer des représentants de gouvernements de l’Union européenne (UE), de la Grande-Bretagne et de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

Les chefs d’État de la région discuteront des propositions en matière de sécurité au cours d’un sommet prévu le mardi 22 novembre, selon l’Initiative d’Accra. Le ministre de la Défense britannique, James Heappey, a déclaré le 14 novembre qu’il se joindrait à la réunion, alors que le Royaume-Uni, la France et d’autres pays examinent les possibilités de « rééquilibrer » leur déploiement au Sahel et dans les pays côtiers.

État islamique et Al-Qaïda

Les violences jihadistes au Sahel ont d’abord frappé le Mali, et se sont étendues au Burkina Faso et au Niger voisins, menaçant désormais les États du golfe de Guinée. Le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo font ainsi face à la menace de combattants du groupe État islamique (EI) et d’Al-Qaïda, implantés au Niger et au Burkina Faso, et qui multiplient désormais les attaques sur leur territoire. Et l’inquiétude grandit quant à de possibles recrutements locaux au sein même de ces pays.

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Les Casques bleus sont présents au Mali depuis 2013, mais les relations de la Minusma avec les autorités maliennes se sont dégradées avec l’arrivée au pouvoir de la junte militaire d’Assimi Goïta, qui s’est rapprochée de la Russie et fait appel aux mercenaires de Wagner, conduisant à l’annonce du retrait des contingents égyptien, ivoirien et britannique.

(avec AFP)

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