Génocide rwandais : Thierry Prungnaud, un « héros » censuré
Le site internet non officiel du commando d’élite de la gendarmerie française, gign.org, s’est vu refuser par sa hiérarchie la publication d’une interview de Thierry Prungnaud à l’occasion de la sortie de son livre « Silence Turquoise ».
![Des soldats français le 26 juin 1994 à Kayove. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/10/31/0291020121804020000002010040610452220.jpg)
Des soldats français le 26 juin 1994 à Kayove. © AFP
La hiérarchie du GIGN s’est opposé à la publication d’une interview de Thierry Prungnaud au sujet de son livre, Silence turquoise, que ce dernier, pourtant membre du GIGN (il fut blessé par balles lors de la neutralisation de preneurs d’otages des Groupes islamiques armés, à l’aéroport de Marignane, en décembre 1994), a écrit avec la journaliste Laure de Vulpian. Il est vrai que l’auteur y dénonce les errements des hommes de l’opération Turquoise face aux rescapés du génocide des Tutsis à Bisesero, au Rwanda, en juin 1994. Prungnaud, qui est l’un des rares membres du GIGN à y avoir participé, a eu un comportement irréprochable. Mais la gendarmerie (qui est un corps militaire) a sans doute voulu éviter toute publicité négative au commandement de cette opération de plus en plus controversée.
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