Burkina Faso : manifestation anti-française, drapeaux pro-russes et tension à Ouagadougou

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté pour demander le départ des forces françaises dans le pays, ce vendredi 18 novembre. Des heurts ont eu lieu devant l’ambassade de France.

Des manifestations anti-France à Ouagadougou le 25 janvier 2022. © Olympia DE MAISMONT / AFP

Publié le 18 novembre 2022 Lecture : 2 minutes.

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté contre la présence française et pour l’arrivée de la Russie ce vendredi 18 novembre à Ouagadougou, avant d’être dispersées par la police. D’abord mobilisés au rond-point des Nations unies, au cœur de la capitale, les manifestants se sont rendus devant l’ambassade de France, où un important dispositif sécuritaire avait été déployé. Certains d’entre eux brandissaient des drapeaux de la Russie, pays avec lequel ils ont dit vouloir que leurs dirigeants intensifient les relations.

« Après une première lettre demandant le départ de la France, nous avons à nouveau remis une deuxième lettre aujourd’hui. Une troisième sera transmise aux autorités pour demander purement et simplement le départ de la France », a déclaré Cheik Mahamoudou, un des leaders de la manifestation.

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Le 28 octobre, plusieurs centaines de personnes avaient déjà manifesté pour exiger le « départ dans un délai de 72h » de la France au Burkina Faso. La France est présente militairement au Burkina Faso avec la force Sabre, un contingent de forces spéciales basé à Kamboinsin, en périphérie de la capitale.

France et Russie, rien n’est exclu

Ils ont bloqué l’accès à l’ambassade de France pendant plusieurs minutes, avant d’être dispersés à coup de gaz lacrymogène. Une partie d’entre eux s’est ensuite dirigée à moto vers la base de Kamboinsin, pour continuer la manifestation. « Nous ne voulons plus de la France aujourd’hui et nous n’en voudrons pas demain. Notre pays est régulièrement attaqué par des terroristes. Qu’ils laissent la place à d’autres partenaires », a lancé Salif Belem, un manifestant agitant un drapeau russe.

Des intérêts de la France au Burkina Faso, dont l’ambassade et deux Instituts français avaient été pris à partie par des manifestants à l’occasion du coup d’État du 30 septembre ayant porté au pouvoir un jeune capitaine de 34 ans, Ibrahim Traoré, depuis investi président de la transition.

Alors que la junte au pouvoir au Mali voisin affiche sa proximité avec Moscou, les nouvelles autorités burkinabè n’ont pas fermé la porte à un rapprochement avec la Russie. Elles n’ont pas montré non plus d’hostilité à la France qui continue d’appuyer l’armée dans sa lutte anti-jihadiste.

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(Avec AFP)

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