L’Unesco otage du Proche-Orient

Privée des subsides américains depuis qu’elle a accepté la Palestine comme État membre, l’organisation est dans une situation financière dramatique.

ProfilAuteur_LaurentDeSaintPerier

Publié le 19 octobre 2012 Lecture : 1 minute.

Gel des embauches, recherche désespérée de financements et arrêt de certains projets pour sauvegarder les programmes prioritaires : ces mesures d’austérité ne concernent pas quelque État touché par la crise économique mais l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), victime de la géopolitique proche-orientale. En admettant, il y a près de un an, la Palestine comme État membre, l’agence s’est privée de la cotisation des États-Unis, soit 22 % de son budget. Votées en 1990 et 1994, deux lois américaines bloquent en effet le financement des agences des Nations unies ayant accepté la Palestine comme État membre à part entière en l’absence d’un accord de paix. L’administration Obama a bien tenté de les amender. En vain.

Un fonds d’urgence pour l’Unesco a été créé, qui a déjà reçu 51 millions d’euros sur les 53 promis. Solidaires de la Palestine, les pays musulmans sont les premiers donateurs : le Qatar et l’Arabie saoudite ont versé 15,5 millions d’euros chacun, l’Indonésie 4,5 millions, l’Algérie a signé pour 5 millions, la Turquie pour 3,9 millions et Oman pour 1,5 million. L’Afrique s’est aussi montrée généreuse : le Gabon, le Congo, le Cameroun, le Tchad, le Bénin et la Namibie apportent leur contribution. Mais ces engagements n’atteignent pas la moitié de la perte enregistrée et seront difficilement renouvelables si aucune solution n’est trouvée.

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La possible arrivée de Mitt Romney à la Maison Blanche ne devrait pas arranger les choses, celui-ci ayant manifesté sa défiance à l’égard des Palestiniens. Mais qui sait ? Peut-être le républicain se montrerait-il plus favorable à leur cause en actes qu’en paroles, à l’inverse du démocrate Obama, qui a beaucoup déçu après de beaux discours. 

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