Maroc : Lahbib Dimaoui, indépendantiste sahraoui

Né à Guelmim, Lahbib Dimaoui (64 ans) est membre de la tribu Reguibat

Lahbib Dimaoui milite pour l’indépendance depuis les années 1970. © Vincent Fournier pour J.A.

Lahbib Dimaoui milite pour l’indépendance depuis les années 1970. © Vincent Fournier pour J.A.

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Publié le 22 octobre 2012 Lecture : 1 minute.

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Une vie au service d’une conviction : la République sahraouie. Ainsi peut-on résumer l’itinéraire de ce fils de commerçant érudit passé par les geôles des « années de plomb ». Étudiant à Casablanca au début des années 1970, il fréquente les frères El Ouali et Bachir Mustapha Sayed, fondateurs du Polisario, avant de s’installer comme greffier au tribunal d’Agadir et d’animer une organisation clandestine de recrutement pour le compte du Front. Arrêté en mai 1977, il est torturé pendant trois mois, transféré dans les prisons de Derb Moulay Cherif, Meknès et Kenitra et enfin condamné à cinq ans de détention. Libéré en 1982, Dimaoui regagne Guelmim puis Laayoune, où il vit de petits boulots, sans cesse harcelé par la police.

Nouvelle ère

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L’accession au trône de Mohammed VI marque une nouvelle ère. Comme d’autres (et notamment l’égérie indépendantiste Aminatou Haidar, qui a connu les affres du bagne de Kalaat M’Gouna), Lahbib Dimaoui perçoit une indemnité de l’Instance Équité et Réconciliation, se voit remettre un passeport marocain, réintègre la fonction publique avec une belle promotion (il est classé hors échelle) et devient membre de la commission régionale des droits de l’homme. Pour autant, il ne renonce à rien. « Je me suis rendu il y a quelques mois dans les camps de Tindouf : le président Mohamed Abdelaziz est le seul à même d’empêcher les jeunes de reprendre la guerre. C’est un démocrate qui ne voulait pas conserver le pouvoir. On l’y a obligé », affirme-t-il sans sourciller. Avant de conclure : « Je verrai le référendum, donc l’indépendance, de mon vivant. » 

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