Niger : Omar Tchiana, l’opposant qui voulait rompre la trêve avec Mohamed Bazoum

L’ancien ministre de Mahamadou Issoufou apparaît comme le plus farouche adversaire du nouveau chef de l’État. En particulier au sein d’une opposition qui, pour le moment, a accepté la main tendue du président.

Omar Hamidou Tchiana, président de l’Alliance des mouvements pour l’émergence du Niger( Amen-Amin). © David Azria

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Publié le 6 décembre 2022 Lecture : 6 minutes.

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Mohamed Bazoum dans l’œil du cyclone

Au pouvoir depuis un peu plus d’un an, le chef de l’État doit composer avec les impératifs sécuritaires, les effets de la crise malienne et un sentiment anti-français grandissant. S’il a fait le choix d’apparaître comme l’allié des Occidentaux au Sahel, il sait aussi que ce pari est risqué.

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Ce 29 octobre, à l’Assemblée nationale, l’homme aux fines lunettes et au couvre-chef bleu se sent à nouveau bien seul. Le gouvernement du Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou vient de faire voter par les députés de la chambre la reconduction des mesures d’état d’urgence. Arguant de la menace terroriste et de la déstabilisation des voisins maliens et burkinabè, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), parti au pouvoir, largement majoritaire dans l’hémicycle, n’a eu aucun mal à obtenir ce résultat.

Mieux, il a pu compter sur le soutien des députés d’opposition du Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (Moden Fa Lumana). Les hommes de l’ancien Premier ministre Hama Amadou ont en effet approuvé sans véritablement sourciller la proposition du gouvernement, qui n’en avait même pas besoin pour parvenir à ses fins. La consigne avait été passée par la direction du parti officiellement pour accorder, une dernière fois, « le bénéfice du doute » à Mohamed Bazoum et ses équipes.

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