Capital-investissement : le best-of 2013

Sur les neuf premiers mois de l’année, le total des fonds levés par les investisseurs en fonds propres panafricains s’établissait à 2 milliards de dollars. C’est plus que sur l’ensemble de l’année 2012 (1,8).

Laurent Demey (g) et Luc Rigouzzo (d), co-fondateurs de la société d’investissement Amethis Finance. © Bruno Levy/JA

Laurent Demey (g) et Luc Rigouzzo (d), co-fondateurs de la société d’investissement Amethis Finance. © Bruno Levy/JA

Publié le 24 décembre 2013 Lecture : 3 minutes.

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2013 : le bilan économique de JA

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Selon Private Equity Africa, une publication spécialisée, le total des fonds levés par les investisseurs en fonds propres panafricains s’établissait à 2 milliards de dollars sur les neuf premiers mois de 2013. On est loin du record établi en 2007 (5 milliards), mais la tendance repart significativement à la hausse. Parmi les principales levées de fonds enregistrées, il faut notamment retenir celle du sud-africain Ethos Private Equity, qui a réuni 800 millions de dollars pour son tout dernier fonds. Le britannique Actis est quant à lui parvenu à mobiliser 1,15 milliard de dollars pour des projets énergétiques, mais cette somme n’est pas seulement destinée au continent. LeapFrog Investments, une société de gestion active sur les marchés émergents, est quant à elle parvenue à lever 204 millions de dollars pour son fonds LeapFrog Fund II. DPI, un investisseur basé à Londres, a quant à lui effectué un premier closing à 265 millions de dollars, mais vise les 500 millions. Côté annonces, Abraaj Group dit vouloir lever 800 millions de dollars via son fonds Abraaj Africa Fund III, réservé aux investissements en Afrique subsaharienne.

L’année 2013 aura également été caractérisée par la monté en puissance d’un nouveau type d’investisseurs en capital que l’on pourrait qualifier d’investisseurs « patients ». En effet, le continent semble attirer les familles fortunées en quête de rendement qui n’ont pas les mêms horizons de sortie. Parmi elles, celle de l’industriel américain John Coors, qui a lancé 1001 Voices, un véhicule d’investissement en fonds propres qui a collecté 300 millions de dollars auprès d’une quinzaine de familles aisées aux États-Unis et en Afrique. Pionnier sur le continent de cette tendance, Amethis Finance, la société d’investissement issue de la coopération entre deux anciens de Proparco (photo) et la Compagnie Benjamin de Rothschild, a également mobilisé 150 millions de dollars de dette auprès de l’Opic afin de pouvoir investir en dette en parallèle de son activité en capital.

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Investissements toutes zones

Lancé à la fin 2012, Amethis a d’ailleurs entamé 2013 avec un premier investissement, à l’est du continent, dans la banque kényane Chase Bank. En tout sur 2013, la société aura effectué trois opérations en capital – au Kenya, en Côte d’Ivoire (Pétro-Ivoire) et à Maurice (Velogic) – et une opération en dette – au Ghana (UT Bank) -, atteignant ainsi les objectifs qu’elle s’était fixée pour sa première année d’activité.

La société d’investissement française Wendel, qui entend consacrer un tiers de ses futurs investissements au continent, a prolongé sa première transaction en Afrique dans l’opérateur de tours panafricain IHS en annonçant vouloir porter sa participation au capital à au moins 400 millions de dollars d’ici deux à trois ans. Elle a également annoncé un investissement de 100 millions d’euros dans le capital du groupe d’assurance marocain Saham. Et aura également permis à Korea Investment Corporation de réaliser sa première transaction en Afrique en l’invitant à participer à la levée de capitaux de IHS en juillet 2013.

Et tous secteurs

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Autre fonds très présent sur le continent en 2013, le britannique Actis. Ce dernier s’est porté acquéreur de la revente par l’américain AES de la totalité de sa participation dans la société camerounaise d’électricité, AES Sonel. Le capital-investisseur a aussi déboursé 937 millions de rands (95 millions de dollars) pour acquérir Paycorp, une société sud-africaine qui exploite le plus large réseau de guichets automatiques d’Afrique australe. Il a également investi 102 millions de dollars dans Edita Food, une entreprise leader dans la boulangerie industrielle en Egypte.

Très actif en 2013, le capital-investisseur Abraaj a notamment fait l’acquisition de la totalité du capital de Fan Milk, un groupe de produits laitiers et de jus actif dans six pays d’Afrique de l’Ouest. Mais ce n’est pas tout : il a également annoncé l’acquisition d’une part majoritaire dans Ghana Home Loans, leader des prêts hypothécaires au Ghana, et bouclé son premier investissement en Côte d’Ivoire, dans le prestataire de services d’ingénierie African Industrial Services, basé à Abidjan mais actif dans huit pays d’Afrique de l’Ouest.

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