Présidentielle en Guinée équatoriale : Obiang réélu pour un sixième mandat

Au terme d’un scrutin sans suspense, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo a été réélu avec un score officiel triomphal de 94,9%.

Teodoro Obiang Nguema Mbasogo (au centre), au siège de l’UA, à Addis-Abeba, le 10 février 2020. © Michael Tewelde/AFP

Publié le 27 novembre 2022 Lecture : 2 minutes.

« La Commission électorale nationale proclame le candidat Obiang Nguema Mbasogo, président de Guinée équatoriale pour les sept prochaines années », a annoncé Faustino Ndong Esono Eyang, président de la Commission électorale, précisant que le taux de participation s’établissait à 98%.

La réélection du chef de l’État équato-guinéen laissait peu de doute. Il a toujours été élu avec plus de 93% des voix, à la tête d’une coalition de 15 partis emmenée par son tout-puissant Parti Démocratique de Guinée équatoriale (PDGE). Plusieurs de ses partisans ont exulté dans la salle à l’annonce des résultats, aux cris de « Obiang meilleur président », alors que dans les rues de la capitale, Malabo, l’ambiance était calme, sans effusion de joie, ni célébrations particulières, a constaté un journaliste de l’AFP.

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« Fraudes massives »

Outre l’élection présidentielle, le PDGE et sa coalition s’adjugent l’ensemble des 100 sièges de députés et des 55 de sénateurs mis en jeu lors des élections législatives et locales qui se tenaient simultanément. Le PDGE, qui disposait de 99 sièges dans l’Assemblée nationale sortante, gagne même un député.

Les pourcentages obtenus par les candidats de l’opposition, Andrés Esono Ondo de Convergence pour la Démocratie Sociale (CPDS), seul parti d’opposition qui ne soit pas interdit, et Bonaventura Monsuy Asumu, du Parti de la coalition sociale démocrate (PCSD), n’ont pas été communiqués. Ils ont respectivement recueilli 9 684 et 2 855 suffrages – sur plus de 400 000 votants -, dans un des régimes les plus fermés au monde, où l’opposition demeure muselée.

Le gouvernement gouverne seulement pour la famille Obiang

Andrés Esono Ondo avait dénoncé par avance des « fraudes massives« . « Le régime discrimine et le gouvernement gouverne seulement pour la famille Obiang », avait-il asséné, avant le scrutin, dénonçant ce qu’il considère comme une « dictature ». Contacté par l’AFP, le principal candidat d’opposition n’avait pas réagi aux résultats dans l’immédiat.

Répression

Dans les semaines qui ont précédé le scrutin, comme avant chaque élection, les forces de l’ordre ont mené une impitoyable campagne d’arrestations d’opposants. Au motif cette fois, selon les autorités, qu’elles ont déjoué un « complot » de l’opposition prévoyant des « attentats » à Malabo et Bata, la capitale économique.

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« Les résultats définitifs du scrutin nous donnent une fois de plus raison. Obiang Nguema Mbasogo réélu président avec 94,9% des voix, ce qui équivaut à 405 910 voix. Nous continuons à prouver que nous sommes un grand parti politique », a écrit sur Twitter son fils, Teodoro Nguema Obiang Mangue, alias Teodorin, vice-Président du pays et parfois pressenti pour lui succéder.

(Avec AFP)

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