De la mode « made in black »

Prolongeant la Fashion Week de Paris, un événement organisé par la styliste sénégalaise Adama Ndiaye a mis en avant les créateurs d’Afrique et des Antilles. Une première dans la capitale française.

Lors de la soirée de lancement de la Black Fashion Week, le 4 octobre. © Camille Millerand pour J.A.

Lors de la soirée de lancement de la Black Fashion Week, le 4 octobre. © Camille Millerand pour J.A.

Publié le 10 octobre 2012 Lecture : 1 minute.

Ponctuée d’exclamations enjouées et d’embrassades, la soirée de lancement a des allures de retrouvailles. Pour les personnalités présentes, la Black Fashion Week Paris (du 4 au 6 octobre) est avant tout le prolongement de la semaine de la mode « classique », achevée la veille. Designers, mannequins, photographes et acheteurs sont là pour célébrer la mode « black »… avec parfois quelques réticences. « J’ai peur que ce genre d’événements ne nous mette dans une case », glisse un créateur brésilien.

Organisée par la styliste sénégalaise Adama Ndiaye (plus connue sous le nom de sa marque, Adama Paris, et à qui l’on doit la Dakar Fashion Week), c’est la première initiative du genre dans la capitale française. Pour elle, aucun communautarisme là-dedans. « La Black fashion, c’est plus une question d’attitude que de couleur. C’est une mode libre, qui casse les codes ! » argumente-t-elle, avant d’ajouter : « Les créateurs d’Afrique subsaharienne, du Maghreb ou des Antilles ont énormément de talent. Ce qui leur manque, ce sont les occasions de se développer. »

la suite après cette publicité

Réunir talents et acheteurs

Il est vrai que peu de créateurs, qu’ils soient Africains ou même Américains, arrivent à se faire une place dans les traditionnelles semaines de la mode. Pour la plupart jeunes, travaillant en indépendants, ils peinent à trouver des investisseurs. Conséquence : difficile de remplir les critères pour participer aux fashion weeks de Londres, Paris, Milan ou Tokyo. Critères qui vont de la capacité de production au nombre d’employés en passant par la domiciliation de la société dans une capitale de la mode.

Pour Adama Ndiaye, le but est de réunir talents et acheteurs, « pour qu’ils échangent ». « C’est de là que naissent les collaborations », assure-t-elle. Et son objectif semble atteint. Entre deux coupes de champagne, des cartes de visite sont échangées. Mais Adama Paris a déjà les yeux ailleurs. La Black Fashion Week de Montréal, c’est à la mi-novembre.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires