Vous avez dit « racisme anti-Blancs » ?

ProfilAuteur_TresorKibangula

Publié le 3 octobre 2012 Lecture : 1 minute.

Si de la « droite décomplexée » à l’extrême droite il n’y a qu’un pas, Jean-François Copé l’a allègrement franchi. Dans son Manifeste pour une droite décomplexée, à paraître le 3 octobre, le secrétaire général de l’UMP dénonce, comme les frontistes avant lui, le « racisme anti-Blancs ». Parce qu’en France, paraît-il, dans certains quartiers, « des individus – dont certains ont la nationalité française – méprisent des Français qualifiés de "Gaulois" au prétexte qu’ils n’ont pas la même religion, la même couleur de peau ou les mêmes origines qu’eux ». Le député-maire de Meaux voudrait donc briser un « tabou » : les Blancs sont victimes de racisme dans les banlieues françaises. Avec les Arabes apparemment – même s’ils sont blancs de peau – et les Noirs évidemment, dans le rôle des bourreaux.

Certes, tout n’est pas fantasme dans ce que dit Copé et ne cesse de répéter Marine Le Pen. Il arrive effectivement que des Blancs soient, en France, dans certains quartiers, la cible d’actes ou de propos racistes. Le relever n’a en soi rien de scandaleux, à une condition : éviter l’amalgame. Car qu’y a-t-il de commun et de proportionné entre des réflexes communautaristes, certes condamnables, dus à la ghettoïsation, mais épisodiques et limités dans l’espace, et le racisme quasi structurel dont les Noirs et les Arabes de France sont victimes dans presque tous les domaines – de l’accès au logement et au travail, en passant par les contrôles au faciès, etc. Mettre sur le même plan l’un et l’autre n’est pas acceptable. C’est pourtant ce qu’a fait M. Copé.

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