Sénégal – Gastronomie : faites un saut à L’Impala !
Dans son restaurant dakarois, l’artiste Pierre Sauvalle cultive l’art du design et concocte les meilleures spécialités du continent.
Macky Sall peut-il changer le Sénégal ?
Ceux qui ont du goût se donnent rendez-vous à L’Impala. À la fois pour son ambiance chaleureuse, sa déco écolo-design et, désormais, ses spécialités africaines, un concentré culinaire du continent – foufou, sauce gombo, saka saka, ndolé, thiebou dieune, etc.
Situé dans le quartier dakarois de Ouakam, à deux pas du lycée français Jean-Mermoz, le bar-restaurant lounge se distingue d’abord par sa couleur, le vert. Une décoration inspirée de la forêt africaine. Ambiance bambous et bois foncé pour les murs, éclairage feutré d’où émergent, côté bar, quelques bustes d’animaux, notamment de gazelles, et, côté salle, de grands canapés design, entourant des tables aux formes originales.
La décoration est inspirée de la forêt africaine : bambous, bois foncé, bustes d’animaux.
Cet univers est tout droit sorti de l’imagination de Pierre Sauvalle, « un artiste qui fait du business en art », ainsi qu’il se définit. « Je suis de la forêt, et c’est là que réside la sagesse. Impala signifie "gazelle" en swahili, c’est l’animal le plus noble d’Afrique rien que par sa gestuelle et ses sauts, explique-t-il, les dreadlocks bien noués. Je suis designer à la base, et ça m’a beaucoup aidé pour la déco. L’idée était de faire en sorte qu’en entrant à L’Impala on se sente chez soi, à l’aise. »
Né à Douala en 1967, cet artiste franco-camerounais vit au Sénégal depuis une quinzaine d’années. Titulaire d’un deug de cinéma de l’École d’art et de communication de Cergy-Paris 8, il a aussi fréquenté le Centre de formation technique des Gobelins. Spécialité : réalisateur-storyboardeur de dessins animés. Il est surtout connu pour sa série Kabongo le griot (diffusée en 2003 par Canal France International), la première entièrement réalisée en Afrique de l’Ouest. En 1998, avec Aïda Ndiaye, Sauvalle a créé à Dakar le premier studio de production et de fabrication de dessins animés de la sous-région, Pictoon. De l’atelier à la cuisine, son autre passion, il n’y a eu pour lui qu’un pas. « J’ai du mal à me concentrer seulement sur mon art. J’ai besoin de faire autre chose pour me sentir à l’aise dans mon travail d’artiste, voilà pourquoi j’ai investi, sur fonds propres, dans la restauration », confie-t-il.
Authenticité
À son ouverture, il y a un peu plus de deux ans, L’Impala était seulement un bar lounge, proposant tapas et petite restauration. « J’ai décidé d’ajouter une touche culinaire pour en faire aussi un restaurant des terroirs, autour des plats nationaux des différents pays du continent, raconte Pierre Sauvalle. Pour garder son authenticité, chaque plat est préparé par une personne originaire de son lieu de provenance. »
S’il séduit surtout avec ses standards africains, L’Impala, se voulant ouvert à tous et au monde, a complété sa carte de quelques incontournables européens. « Aujourd’hui, la mondialisation se traduit dans la restauration. Quand on sort, on a envie de variété, et les établissements doivent diversifier leurs menus », explique l’artiste. Sa clientèle ? Des cadres africains, des Européens, des membres de la diaspora et beaucoup de jeunes Dakarois, qui se retrouvent entre amis autour d’un verre ou pour déguster un plat. À leur service, une vingtaine d’employés. « C’est un lieu où on peut se faire plaisir sans être dérangé, explique une cliente. L’ambiance n’est pas survoltée, ni débordée, et les prix des plats [autour de 5 000 F CFA (7,60 euros), NDLR] sont abordables. »
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Macky Sall peut-il changer le Sénégal ?
Les plus lus – Culture
- Algérie : Lotfi Double Kanon provoque à nouveau les autorités avec son clip « Ammi...
- Stevie Wonder, Idris Elba, Ludacris… Quand les stars retournent à leurs racines af...
- RDC : Fally Ipupa ou Ferre Gola, qui est le vrai roi de la rumba ?
- En RDC, les lampions du festival Amani éteints avant d’être allumés
- Bantous : la quête des origines