São Tomé-et-Principe : derrière la tentative de coup d’État, le triste souvenir du « bataillon Buffalo »

Les autorités de cet archipel du golfe de Guinée ont annoncé fin novembre avoir déjoué un putsch. Parmi les personnes accusées d’être impliquées se trouvent des anciens de ce bataillon de l’armée sud-africaine actif sous l’apartheid.

Le 32e bataillon (« The Buffalo Soldiers ») de l’armée sud-africaine, fondé en 1975, a été dissous le 26 mars 1993. Ici la tombe d’un soldat sud-africain mort pendant la guerre de brousse en Angola. © Obie Oberholzer/LAIF/REA

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Publié le 9 décembre 2022 Lecture : 4 minutes.

Une tentative de coup d’État et une flopée de points d’interrogation. Le 25 novembre, le Premier ministre de São Tomé-et-Principe, Patrice Trovoada, prend la parole. Les traits fatigués, il annonce que l’armée a déjoué dans la nuit une tentative de putsch. Selon lui, quatre assaillants ont été capturés après six heures d’échanges de tirs au quartier général de l’armée, dans la capitale, São Tomé. Leur objectif aurait été de s’emparer d’armes et de les livrer à des individus stationnés dans une fourgonnette à l’extérieur.

Deux « commanditaires » seront également arrêtés plus tard chez eux : le président de l’Assemblée nationale sortante, Delfim Nevès, et un autre opposant, Arlécio Costa. Deux jours plus tard, le chef d’état-major de l’armée annoncera le décès de cinq des détenus, dont Arlécio Costa, mort après avoir « sauté d’un véhicule ». Douze militaires soupçonnés d’avoir « participé » à cette tentative de putsch ont été arrêtés.

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