RDC : Félix Tshisekedi dénonce des « velléités expansionnistes » du Rwanda

Le président congolais Félix Tshisekedi a fustigé samedi 10 décembre des « velléités expansionnistes du Rwanda », qu’il a de nouveau accusé de soutenir le M23.

L’UDPS, le parti du président Félix Tshisekedi (ici le 8 avril 2022), est en proie à de violentes divisions intestines. © Tchandrou Nitanga/AFP

Publié le 10 décembre 2022 Lecture : 2 minutes.

« L’année 2022 a été le témoin de la résurgence des velléités expansionnistes du Rwanda sous couvert du M23 », a déclaré le chef de l’État lors de son discours sur l’état de la nation prononcé devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès.

La RDC est victime d’une « agression sans équivoque par le Rwanda », a-t-il insisté. Depuis près de 30 ans, l’est congolais est en proie aux violences en raison de la présence de nombreux groupes armés « dans l’indifférence quasi totale de la communauté internationale », a estimé Félix Tshisekedi.

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Massacre

Le M23 (« Mouvement du 23 mars ») a repris les armes en fin d’année dernière et conquis de larges portions d’un territoire du nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu. Depuis, la RDC accuse son voisin rwandais de soutenir le M23, ce qu’ont établi des experts de l’ONU. Mais Kigali dément, accusant en retour Kinshasa de collusion avec les FDLR, un mouvement constitué par certains auteurs du génocide des Tutsi en 1994 au Rwanda.

Une enquête préliminaire de l’ONU rendue publique jeudi impute un massacre d’au moins 131 civils (dont 17 femmes et 12 enfants), au M23. Selon cette enquête, les victimes ont été exécutées arbitrairement par balle ou à l’arme blanche fin novembre à Kishishe et Bambo, deux villages dans l’est de la RDC.

Élection

Les relations déjà conflictuelles entre la RDC et le Rwanda se sont dégradées. Parmi les différentes initiatives diplomatiques lancées pour tenter de résoudre cette crise, un sommet organisé le 23 novembre à Luanda avait décidé d’un cessez-le-feu le 25 au soir, suivi deux jours plus tard d’un retrait du M23 des zones conquises. Faute de quoi, la force régionale est-africaine en cours de déploiement dans le Nord-Kivu interviendrait pour déloger les rebelles. Mais jusqu’à présent, ces derniers gardent les positions conquises.

Félix Tshisekedi a, par ailleurs, affirmé que l’année 2023 sera essentiellement électorale. La présidentielle est fixée au 20 décembre 2023, et le président congolais a déjà exprimé son intention de se représenter.

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« Le respect des cycles électoraux demeure une exigence pour la consolidation de notre jeune démocratie encore fragile, a-t-il dit. Le gouvernement, tout en restant ouvert à l’accompagnement des partenaires (…), finance à 100% l’organisation des élections ».

(Avec AFP)

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