Mali : l’ex-rébellion touareg réclame une « réunion d’urgence »
La Coordination des Mouvements de l’Azawad sollicite de l’Algérie et des autres médiateurs internationaux une « réunion d’urgence » dans un « lieu neutre », pour examiner l’accord pour la paix dans le nord du Mali dont elle a dénoncé récemment « la déliquescence ».
![](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1256,height=628,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2022/12/11/afpcom-20130607-ph-par-par7579377-preview-1256x628-1670785942.jpg)
Alghabass ag Intalla, président de la CMA, photographié le 7 juin 2013 à Ouagadougou. © Photo by AHMED OUOBA / AFP
La Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) se dit « reconnaissante des efforts déployés par la médiation internationale conduite par l’Algérie et ayant abouti à la signature » de l’accord « depuis bientôt huit ans », dans une correspondance au ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtan Lamamra, datée de samedi 10 décembre et parvenue dimanche à l’AFP.
La CMA, alliance de groupes à dominante touareg avec une composante arabe ayant combattu l’État malien avant de signer avec lui l’accord de paix dit d’Alger en 2015, se dit « reconnaissante des efforts déployés par la médiation internationale conduite par l’Algérie et ayant abouti à la signature » de l’accord.
Réunion d’urgence
Elle sollicite « une réunion d’urgence avec l’ensemble de la médiation internationale dans un lieu neutre », dans ce texte signé par son président, Alghabass Ag Intalla.
Cette demande « se justifie par le besoin d’un examen décisif de (la) viabilité » de l’accord signé en 2015, ajoute ce texte.
« Éviter une rupture définitive »
La CMA avait « dénoncé » la « déliquescence » de cet accord et appelé ses garants internationaux à « éviter une rupture définitive » entre ses parties, dans un communiqué publié vendredi à l’issue d’une réunion de son bureau exécutif tenue à Kidal, son fief dans le nord du pays.
« Il est regrettable d’avouer » que « l’accord de paix « pâtit incontestablement du manque évident d’engagements efficients (des) parties capitales pour sa mise en oeuvre, à savoir les gouvernements successifs du Mali, la médiation (algérienne) et la communauté internationale garante de son application intégrale », avait-elle dit dans ce texte.
Au lieu d’indépendance, l’accord que les rebelles ont signé en 2015 avec les groupes armés pro-gouvernementaux et l’État malien prévoit plus d’autonomie locale et l’intégration des combattants dans une armée dite « reconstituée », sous l’autorité de l’État. Son application reste fragmentaire.
(Avec AFP)
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Bénin-Niger : dans les coulisses de la médiation de la dernière chance
- Au Togo, le business des « démarcheurs », ces arnaqueurs qui monnaient la justice
- Qui entoure Mele Kyari, président de la NNPC, l’État dans l’État au Nigeria ?
- Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo, sur les terres de Simone à Bonoua
- Alafé Wakili : « Aucun pays n’est à l’abri d’un coup d’État »