Macky Sall, William Ruto, Cyril Ramaphosa… Qui sont les chefs d’État africains les plus influents sur Twitter ?
À l’ère du buzz politique, l’Afrique tente d’exister dans le classement des leaders mondiaux les plus en vue sur le réseau social Twitter…
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Damien Glez
Dessinateur et éditorialiste franco-burkinabè.
Publié le 13 décembre 2022 Lecture : 2 minutes.
Les périodes de confinement ont couronné l’ère du presque tout numérique. Au-delà des réunions en visio, la diplomatie digitale s’est imposée, pour le meilleur comme pour le pire, pour la communication directe et instantanée avec les citoyens comme pour la manipulation par infox. Sans jugement de valeur, et en attendant de voir ce que la « direction Musk » fera de Twitter, le site www.twiplomacy.com mixe les statistiques pour évaluer l’influence numérique de chaque chef d’État sur la plateforme du petit oiseau bleu…
Comme il fallait s’y attendre, le classement est influencé par le nombre de ressortissants des pays concernés et leur taux d’équipement en matériel connecté. Le Premier ministre indien Narendra Modi occupe ainsi la première place du top, alors que l’Inde deviendra, en 2023, le pays le plus peuplé du monde, devant une Chine qui, de toute façon, censure l’usage de Twitter. Sur la deuxième place du podium se trouve l’Américain Joe Biden, lui dont le prédécesseur Donald Trump avait été exclu de la plateforme.
Course à l’impact numérique
Dans la suite du top 50 peuvent être identifiés différents profils. Primo, ceux que l’actualité a propulsés récemment dans la lumière, comme l’Ukrainien Volodymyr Zelensky, au septième rang. Secundo, les « jeunes » leaders, traditionnellement familiarisés avec cet outil, comme les quadragénaires canadien Justin Trudeau et français Emmanuel Macron, respectivement huitième et douzième.
Tertio, les amateurs de « vérités alternatives », responsables politiques férus de propagande et de coups d’éclat – l’autre face de Twitter –, comme le Vénézuélien Nicolás Madura – sixième – ou le Brésilien Jair Bolsonaro, un cinquième du classement que la force de frappe numérique personnelle n’a pas sauvé du verdict des urnes. À noter, dans cette catégorie, la spectaculaire médaille de bronze du Turc Recep Tayyip Erdoğan et l’absence du Russe Vladimir Poutine…
Dans cette course à l’impact numérique, l’Afrique anglophone tire son épingle du jeu. Nouveau président du Kenya, celui que l’on surnomme le « débrouillard en chef » s’est… débrouillé pour être le premier Africain du top 50 : William Ruto est 13e. Suivent le Sud-africain – actuellement en mauvaise posture – Cyril Ramaphosa, 18e, l’Ougandais Yoweri Museveni 29e, le Ghanéen Nana Akufo-Addo 36e, le Zambien Hakainde Hichilema 39e et le Botswanais Mokgweetsi Masisi 44e.
Le seul président subsaharien francophone qui figure dans le « Twiplomacy 2022 » est le Sénégalais Macky Sall qui, même s’il a perdu quatre places, bénéficie peut-être de ses responsabilités continentales. L’Afrique du Nord n’est représentée que par l’Égyptien Abdel Fattah al-Sissi, 42e et en perte de quatorze places.
Qui fera le buzz en 2023 ? Peut-être faudra-t-il chercher du côté de TikTok…
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