Au Niger, l’école avant le pétrole
Mohamed Bazoum a choisi de miser sur une école nouvelle, entièrement repensée et mieux adaptée aux réalités socio-culturelles et économiques. Si, au Niger plus qu’ailleurs, l’éducation est un investissement durable et rentable, peut-elle être plus prometteuse que les matières premières ?
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Seidik Abba
Journaliste, écrivain et universitaire, président du Centre international de réflexions et d’études sur le Sahel (Cires, think tank basé à Paris).
Publié le 31 décembre 2022 Lecture : 5 minutes.
Mohamed Bazoum dans l’œil du cyclone
Au pouvoir depuis un peu plus d’un an, le chef de l’État doit composer avec les impératifs sécuritaires, les effets de la crise malienne et un sentiment anti-français grandissant. S’il a fait le choix d’apparaître comme l’allié des Occidentaux au Sahel, il sait aussi que ce pari est risqué.
C’est l’un de ces parfaits paradoxes dont le Niger a parfois le secret. Celui d’être le pays qui a enfanté le professeur Abdou Moumouni Dioffo (l’université de Niamey porte son nom), premier Africain francophone agrégé de sciences physiques (1956), et le professeur Boubakar Ba, agrégé de mathématiques, premier ressortissant d’Afrique subsaharienne à entrer à l’École normale supérieure (ENS) de la rue d’Ulm, à Paris (1956) ; et d’être à la fois celui qui a affiché, en 2022, les taux de réussite aux examens scolaires les plus médiocres de la sous-région. Derrière les très mauvais résultats des élèves au baccalauréat (28,95 % de réussite) et au brevet d’études secondaires (27,18 %), se cache la longue et douloureuse agonie de l’école nigérienne.
Sur l’autel des économies budgétaires
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Mohamed Bazoum dans l’œil du cyclone
Au pouvoir depuis un peu plus d’un an, le chef de l’État doit composer avec les impératifs sécuritaires, les effets de la crise malienne et un sentiment anti-français grandissant. S’il a fait le choix d’apparaître comme l’allié des Occidentaux au Sahel, il sait aussi que ce pari est risqué.
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