Engrais : comment le Maroc tire son épingle du jeu

Premier exportateur africain de phosphates, le Maroc met à profit sa première ressource naturelle afin de rallier des soutiens diplomatiques à sa position sur le dossier primordial du Sahara occidental, selon plusieurs analystes.

L’usine Marca de la Société nationale marocaine des phosphates (OCP), près de Laâyoune. © FADEL SENNA/AFP

Publié le 15 décembre 2022 Lecture : 3 minutes.

Pour la deuxième année consécutive, le royaume enregistre des recettes records grâce aux exportations de phosphates, bénéficiant de l’envolée des prix de ce minerai vital pour la sécurité alimentaire de l’Afrique depuis les perturbations liées à la guerre en Ukraine. « C’est un minerai stratégique car crucial pour la sécurité alimentaire mondiale », explique à l’AFP Abderrahim Handouf, spécialiste des politiques agricoles. Face à la croissance démographique, les engrais sont « le moyen le plus efficace pour augmenter la productivité des exploitations agricoles », dit-il.

Le Maroc est le deuxième producteur mondial de phosphates après la Chine et détient 70% des réserves mondiales. Les roches phosphatées sont exploitées depuis 1921 au Maroc, ainsi qu’au Sahara occidental qui fournit 8% de la production nationale. Rabat contrôle près de 80% du Sahara, une ex-colonie espagnole.

Le Maroc représente 31% du marché mondial du phosphate, selon l’Office chérifien du phosphate (OCP), la société publique qui détient le monopole de son exploitation. L’OCP devrait enregistrer en 2022 un chiffre d’affaires de plus de 130 milliards de dirhams (environ 11,5 milliards d’euros), en hausse de 56% sur un an.

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